jeudi 26 novembre 2020

Communiqué - Solidarité Global Earth Keeper - Protéger la biodiversité - Lutter contre les inégalités

 Global Earth Keeper Corse dénonce avec colère la mort en nombre de tortues Hermann, espèces protégées, écrasées à coups de bulldozer, dans leurs espaces de nidification, pour construire des résidences. La ligue des droits de l'Homme partage cette colère. Elle apporte son soutien à l’association de protection environnementale et animale.

Ce sont ces mêmes bulldozers, ceux du profit à tout prix et de la spéculation, qui ont détruit d'autres espaces naturels, avec pour conséquences des inondations répétées de certains quartiers. Ce sont toujours ces mêmes bulldozers qui permettent la construction à un rythme effréné de résidences; en l'occurrence le prix de certaines parcelles s'élève à quelques 200 euros le mètre carré. Faut-il rappeler que le droit au logement est un défi quotidien pour des dizaines de milliers de Corses. Derrière ces bulldozers, il y a une société avec de moins en moins de biodiversité et de plus en plus d'inégalités.

La LDH rappelle que l’article L411-1 du code de l’environnement prévoit un système de protection stricte des espèces de faune et de flore sauvages dont les listes sont fixées par arrêté ministériel. Pour sa part, l’arrêté du 19 novembre 2007 fixant les listes des amphibiens et des reptiles protégés sur l'ensemble du territoire et les modalités de leur protection concerne les tortues d’Hermann. En laissant faire, l’Etat ouvre la porte à des pratiques illégales.

Ajaccio, le 26 novembre 2020

Corsenetinfos

Corsematin .com

Corse-Matin 27/11



mardi 17 novembre 2020

Loi "sécurité globale" - Adresse de la LDH aux députés de Corse.

Adresse de la LDH aux députés de Corse.

"La Ligue des droits de l’Homme a saisi l’Organisation des Nations unies (ONU) au sujet de la proposition de loi « Sécurité globale ». L’instance internationale a adressé, le 12 novembre 2020, à monsieur le président de la République des recommandations concernant cette proposition de loi.

Les termes utilisés sont particulièrement sévères : « L’information du public et la publication d’images et d’enregistrements relatifs à des interventions de police sont non seulement essentiels pour le respect du droit à l’information, mais elles sont en outre légitimes dans le cadre du contrôle démocratique des institutions publiques ». Elle considère ainsi de manière claire et sans ambiguïté que l’infraction de diffusion malveillante d’images des forces de l’ordre n’est pas conforme aux principes de légalité, nécessité et proportionnalité.

Par ailleurs, Les rapporteurs spéciaux considèrent que l’instauration de la surveillance par drone et celle de la centralisation des images de cameras-piéton avec accès direct par les autorités policières, soulèvent d’innombrables problématiques quant aux garanties du public et à leurs libertés fondamentales.

La LDH demande instamment aux parlementaires de ne pas voter ces dispositions sauf à porter une atteinte sans précédent à l’Etat de droit ainsi que les rapporteurs spéciaux de l’ONU le rappellent. La France s’inscrit dans une communauté internationale. Le respect des traités internationaux et des recommandations de l’ONU est le seul moyen pour garantir sa crédibilité et sa stature aux yeux des autres nations.

Messieurs les Députés de Corse, au nom des libertés et de ces engagements internationaux, nous vous appelons à rejeter la proposition de loi « sécurité globale »."

Ajaccio, le 17 novembre 2020

Corsenetinfos

mercredi 11 novembre 2020

NON A LA LOI "SECURITE GLOBALE"

Une fois de plus, le Parlement examine une proposition de loi présentée par des députés de la majorité gouvernementale « relative à la sécurité globale » qui s’inscrit dans le sillage sécuritaire des abondantes réformes des dernières années et des recours successifs à l’état d’urgence. Alors que cette proposition de loi porte lourdement atteinte à des libertés et droits fondamentaux, elle est l’objet d’une procédure accélérée qui évince, de fait, le rôle législatif des parlementaires. Elle sera votée le 17 novembre prochain à l'Assemblée nationale. 

La section s'est adressée aux députés de Corse pour les appeler à rejeter cette proposition de loi liberticide qui menace gravement les principes fondamentaux de notre démocratie et l’Etat de droit.

Ce texte prévoit d’étendre aux polices municipales des compétences de la police nationale. De plus, il organise une privatisation de la police en contradiction flagrante avec les normes constitutionnelles en déléguant aux agents privés de sécurité des pouvoirs réservés à la police judiciaire. Allant encore plus loin dans la surenchère sécuritaire, il prévoit d’instaurer une surveillance généralisée de l’espace public, en autorisant l’Etat à utiliser des drones avec caméras.  Il permettrait aussi l’utilisation immédiate des images des « caméras mobiles » portées par les policiers et leur analyse automatisée pour reconnaître en temps réel l’identité de tous les manifestants (reconnaissance faciale). Enfin, le texte prévoit la pénalisation de la diffusion d’images de policiers ou de gendarmes agissant dans le cadre de leurs missions d’ordre public, portant atteinte à la nécessaire transparence de ces opérations. Une telle mesure, avec des sanctions très lourdes (1 an d’emprisonnement et 45 000 € d’amende) empêcherait tout contrôle citoyen, voire le travail des journalistes, en favorisant l’impunité d’auteurs de violences policières.

Ce texte prévoit d’étendre aux polices municipales des compétences de la police nationale. De plus, il organise une privatisation de la police en contradiction flagrante avec les normes constitutionnelles en déléguant aux agents privés de sécurité des pouvoirs réservés à la police judiciaire.

Allant encore plus loin dans la surenchère sécuritaire, il prévoit d’instaurer une surveillance généralisée de l’espace public, en autorisant l’Etat à utiliser des drones avec caméras.                            

Il permettrait aussi l’utilisation immédiate des images des « caméras mobiles » portées par les policiers et leur analyse automatisée pour reconnaître en temps réel l’identité de tous les manifestants (reconnaissance faciale).

Enfin, le texte prévoit la pénalisation de la diffusion d’images de policiers ou de gendarmes agissant dans le cadre de leurs missions d’ordre public, portant atteinte à la nécessaire transparence de ces opérations. Une telle mesure, avec des sanctions très lourdes (1 an d’emprisonnement et 45 000 € d’amende) empêcherait tout contrôle citoyen, voire le travail des journalistes, en favorisant l’impunité d’auteurs de violences policières.

Arié Alimi: «le code pénal et la loi de 1881 protègent déjà les policiers"

Non à la loi sécurité globale sur You Tube : Victimes, juristes, défenseurs #LiberteDinformer, ils s'opposent à la loi Sécurité Globale.

lundi 2 novembre 2020

"Nos libertés doivent résister à la barbarie" par Henri LECLERC - Tribune publiée dans le Journal du dimanche du 1/11

 

TRIBUNE. Henri Leclerc, avocat, président d'honneur de la LDH :

"Nos libertés doivent résister à la barbarie"

 Le 1 novembre 2020 - Par Henri Leclerc, avocat et président d'honneur de la LDH

·     La République ne peut agir qu'en respectant ses principes fondamentaux", assure Henri Leclerc, avocat et président d'honneur de la Ligue des droits de l'Homme (LDH). 

Henri Leclerc, avocat pénaliste et président d'honneur de la Ligue des droits de l'Homme (LDH), appelle au sang-froid après les attentats qui ont marqué la France, tels que l'assassinat de Samuel Paty ou encore l'attaque au couteau de la basilique Notre-Dame à Nice. "La République ne peut agir qu'en respectant ses principes fondamentaux", assure-t-il, en questionnant l'efficacité des "restrictions sécuritaires de la liberté de tous". Voici sa tribune dans le JDD.

"La Déclaration universelle des droits de l'homme de 1948 proclame dans son préambule que la plus haute aspiration de l'homme est 'l'avènement d'un monde où les êtres humains seront libres de parler et de croire, libérés de la terreur et de la misère'. La liberté de parler, c'est la liberté d'expression que l'article 11 de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789 proclame comme l'un des droits les plus précieux. Quant à la liberté de croire, ce n'est rien d'autre de la liberté de conscience, fondement de la laïcité proclamée par la grande loi du 9 décembre 1905 et inscrite à l'article premier de notre Constitution comme une caractéristique essentielle de la République.

Nous sommes tous saisis d'effroi et de colère

Ces valeurs fondamentales viennent d'être dévastées de façon barbare par des hommes qui, semant la terreur, ont assassiné d'abord un professeur qui, dans une école laïque, enseignait aux enfants ce qu'était cette liberté de parler, puis, dans une église, trois personnes qui manifestaient leur liberté de croire. Nous sommes tous saisis d'effroi et de colère. La République attaquée dans ses fondements doit réagir. Il faut bien sûr punir ceux qui ont commis ces actes et ceux qui ont été, d'une façon ou d'une autre, leurs complices. C'est l'affaire de la justice qui agit et punit selon les lois qui existent au moment du crime. Elles sont rigoureuses.

En faut-il de nouvelles? Depuis 1995, au fur et à mesure que des actes terroristes secouaient la société française, la réponse a toujours été plus spectaculaire qu'efficace. Plus de trente lois ont été promulguées en vingt-cinq ans. Au nom de la sécurité, elles ont réduit l'espace des libertés. La République ne peut agir qu'en respectant ses principes fondamentaux, qui sont comme son âme et que haïssent tant les assassins fanatiques. Est-on bien certain que ces restrictions sécuritaires de la liberté de tous soient efficaces? Nicolas Sarkozy vient de dire, parlant de l'attentat de Nice, que 'la France doit faire preuve d'une détermination sans faille' mais aussi 'd'un grand sang-froid afin de ne pas tomber dans le piège dans lequel les ennemis de la démocratie veulent nous attirer'. Je ne peux qu'être d'accord avec lui sur ce point.

Alors comment combattre pour que cessent ces crimes? Certes, il faut continuer d'affirmer que, comme le dit la Cour européenne des droits de l'homme, la liberté d'expression vaut aussi pour les idées qui choquent, heurtent ou inquiètent une partie de la population, tout en prenant conscience qu'il faut apprendre à ceux qui en souffrent que ce sont là les principes d'ouverture et de tolérance nécessaires dans une société démocratique. Sans doute faut-il mieux délimiter les frontières de la liberté d'expression en encadrant les réseaux sociaux qui ne peuvent être toujours irresponsables, tout en veillant au respect du droit et des formes qu'a rappelé récemment le Conseil constitutionnel.

Ce ne sont pas la vengeance ni la désignation de boucs émissaires qui réussiront à réunir aujourd'hui notre société fracturée

Comment retrouver l'unité nationale et éviter que des enfants disent qu'ils 'ne sont pas Charlie'? Samuel Paty, qui leur enseignait les droits de l'homme, faisait courageusement ce qu'il pouvait. Il en est mort. Faut-il pour autant abandonner son combat? Faut-il faire la guerre, comme le préconise Marine Le Pen? Mettre en cause les rayons halal ou kasher, comme le fait Gérald Darmanin? Ressortir des tiroirs la déchéance de nationalité, qui brisa la majorité de gauche de François Hollande et qu'il a dit regretter? Dissoudre des associations en dehors des strictes limites placées dans le Code de la sécurité intérieure au risque de se faire censurer par le Conseil d'Etat?

Ce ne sont pas la vengeance ni la désignation de boucs émissaires qui réussiront à réunir aujourd'hui notre société fracturée. Depuis des décennies, celle-ci est minée par la ségrégation sociale. Où sont passées les ambitions du rapport Borloo, abandonné dans le fossé? Qui oserait nier les discriminations dans certains territoires, et la misère, dont le préambule de la Déclaration universelle demandait que les hommes soient libérés au même titre que de la terreur?"

jeudi 29 octobre 2020

Conférence de presse commune avec la famille de Jean-Pierre SANTINI, le collectif Operata pè SANTINI et la Ldh

Rectificatif

Dans l'article de Corse-Matin de ce jour 28/10 page 6 "Soutiens toujours importants à Jean-Pierre SANTINI", nous relevons ces propos prêtés par erreur à André PACCOU : "cette justice n'est pas celle d'une démocratie, mais elle ressemble à celle d'une dictature".

Voici la transcription des propos tenus par André PACCOU dans sa déclaration pour la Ldh  : "Ces personnes (en détention provisoire) qui n'ont pas été jugées sont présumées innocentes. Quand on parle d'agir de façon proportionnée, c'est agir en fonction de cette présomption d'innocence, en fonction des droits. La présomption d'innocence, c'est elle qui justifie qu'il n'y a pas nécessité de mettre mécaniquement les gens en prison. On peut trouver des formes alternatives qui ne vont pas entraver l'action de la justice. Rien ne dit que ces gens sont dangereux. Ils sont présumés innocents. Il faut refuser le diktat des justices d'exception, qui nient ces droits-là. Ces droits, avec le droit de la défense, c'est ce qui différencie la justice en démocratie des, entre guillemets, justices dans des pays totalitaires. Ce sont ces droits qui font la différence."

Ecouter l'intervention d'André PACCOU pour la Ldh

Ecouter le témoignage de M.Laurent SANTINI

Corse-Matin 29/10


Corse-Matin 30/10
Nous remercions la rédaction de Corse-Matin d'apporter cette précision :

France 3 Corse Via Stella - Corsica Sera 28/10

Corsica Prima 28/10

Corsenetinfos


Courrier à l’attention de Monsieur le Ministre Dupond Moretti relatif à la situation de M. Jean-Pierre Santini, cosigné par messieurs les parlementaires M. Jean-Jacques Panunzi, M. Paulu Santu Parigi, M. Jean-Félix Acquaviva, M. Michel Castellani, M. Jean-Jacques Ferrara et M. François Pupponi.  

"Monsieur le Ministre,

Nous souhaitons vous alerter sur la situation de M. Jean Pierre Santini qui fait l'objet d'une mesure d'emprisonnement préventive au centre pénitentiaire de Fresnes depuis le 6 octobre 2020, date de son interpellation. 

M. Santini, âgé de 76 ans et souffrant de diverses pathologies, observe une grève de la faim et refuse de prendre tous traitements médicaux depuis son interpellation, il y a maintenant plus de trois semaines. Au vu de son état de santé qui se dégrade, les conditions de sa détention mettent sérieusement sa vie en danger.

Aussi, sans aucune volonté d’interférer dans le travail de la Justice mais soucieux d’éviter un drame humain, nous vous exprimons notre vive inquiétude à l'égard de l'issue que pourrait trouver cette détention préventive et vous sollicitons afin que M. Santini puisse bénéficier d’une mesure adaptée à son âge et à son état de santé, telle qu’une assignation à résidence avec surveillance électronique.

 Nous vous prions d'agréer, Monsieur le Ministre, l'expression de nos salutations distinguées,"

Jean-Jacques PANUNZI, sénateur de la Corse-du-Sud

Paulu-Santu PARIGI, sénateur de la Haute-Corse

Jean-Félix ACQUAVIVA, député de la 2ème circonscription de Haute-Corse

Michel CASTELLANI, député de la 1ère circonscription de Haute-Corse

Paul-André COLOMBANI, député de la 2ème circonscription de Corse-du-Sud

Jean-Jacques FERRARA, député de la 1ère circonscription de Corse-du-Sud

François PUPPONI, député de la 8ème circonscription du Val d’Oise


lundi 26 octobre 2020

 Conférence de presse commune – la famille de Jean-Pierre SANTINI, le collectif operata pè SANTINI et la ligue des droits de l'Homme

A nouveau, la justice antiterroriste fait parler d'elle avec ses méthodes brutales et ses atteintes aux droits. Dans ce contexte, la situation de Jean-Pierre SANTINI en grève de la faim depuis plus de vingt jours inquiète particulièrement.

Lors d'une conférence de presse,

mercredi 28 octobre
à 11h

La boule du Prado

377 Avenue de la Libération

à Bastia,

La famille de Jean-Pierre SANTINI,
Le collectif operata pè SANTINI,
La ligue des droits de l'Homme
feront un point précis sur la situation préoccupante de cet homme.

mardi 20 octobre 2020

Communiqué suite à l'assassinat de Stéphane LECA

"La ligue des droits de l'Homme condamne avec la plus grande fermeté l'assassinat de Stéphane LECA. A sa famille, à ses proches, elle présente ses plus sincères condoléances. Nous devons refuser de nous habituer à cette violence. L'assassinat d'un homme est inacceptable. La Ldh redit son refus de la fatalité. Il revient à la justice d'établir la ou les responsabilités sur cet assassinat et sur tous ceux qui restent à ce jour impunis."

Corsenetinfos

samedi 17 octobre 2020

Appel aux rassemblements organisés en Corse en hommage à Samuel PATY

Appel aux rassemblements organisés en Corse en hommage à Samuel PATY pour la liberté, contre la terreur 

Vendredi à Conflans-Sainte-Honorine, un enseignant a été sauvagement assassiné pour avoir mené pleinement sa mission d’éducation.

Ce crime insupportable visait à frapper le droit à la caricature, la liberté d’expression, la laïcité. Face à l’obscurantisme et au terrorisme, l’unité est notre force, comme la mobilisation de toutes et tous pour défendre et réaffirmer nos valeurs fondamentales de démocratie, de liberté et d’égalité.

La LDH exprime sa solidarité avec sa famille, ses proches et tous les personnels de l’Education nationale.

Elle appelle aux rassemblements organisés à 15h devant le Rectorat d'AJACCIO, devant l'Inspection Académique de BASTIA, devant le lycée de PORTO VECCHIO, devant le lycée de CORTE.

Corsenetinfos

La section était présente aux rassemblements d'Ajaccio et de Bastia ce dimanche 18 octobre pour rendre hommage à Samuel PATY.