jeudi 22 septembre 2022

Communiqué suite à l'annonce de la libération conditionnelle de Ion PAROT et Jakes ESNAL

 "Ion PAROT et Jakes ESNAL, prisonniers politiques basques, vont enfin être libérés sous condition après 32 années de détention ! Aujourd’hui, ils sont âgés de 71 ans.

Il aura fallu plusieurs années de mobilisations incessantes et sans relâche au Pays Basque pour obtenir enfin justice pour ces deux hommes.

Avec celles et ceux qui n’ont jamais désespéré devant l’âpreté de l'Etat, la LDH de Corse partage entièrement ce moment d’émotion et de fraternité."



Corse-Matin 23/09 :

mardi 20 septembre 2022

Journée internationale pour la paix - Rassemblement à Bastia

 Dans le cadre de la journée internationale de l’ONU pour la paix, la ligue des droits de l'Homme et le collectif Solidarité Corse-Ukraine Bastia seront présents au rassemblement pour la paix organisé à Bastia ce mercredi 21 septembre.

Marie-Anne Acquaviva, Pascal Arroyo, Patrizia Poli,
    membres du bureau de la section et des personnes réfugiées 
  du collectif Solidarité Corse-Ukraine de Bastia

 
Prise de parole de Patrizia Poli pour la section

Marie-Anne Acquaviva, Jean-Sébastien de Casalta
     membres du bureau de la section et des personnes réfugiées 
du collectif Solidarité Corse-Ukraine de Bastia

- Article Corsenetinfos

Appel à mobilisations pour la Journée de la paix, le 21 septembre

Faisons de la Journée internationale de la paix une grande journée de mobilisation pour la paix !

Stop toutes les guerres ! Stop la guerre en Ukraine ! NON à la guerre nucléaire ! Stop la misère ! Non à une économie de guerre ! Justice sociale ! Respect de la vie et de la planète.

Lorsque la guerre se développe tous azimuts, que les dépenses militaires augmentent comme jamais dans l’histoire de l’humanité (2013 milliards de dollars en 2021), que la menace d’utilisation possible des armes nucléaires réapparaît, et que la paix mondiale est menacée, il est urgent d’agir pour dire stop, ça suffit !

Alors qu’une nouvelle guerre, lancée par la Russie, se développe en plein cœur de l’Europe, avec comme protagonistes non seulement la Russie et l’Ukraine, mais aussi les USA et l’Otan, une extension mondiale de la guerre n’est pas à exclure. Il est urgent d’affirmer notre solidarité car nos destins sont liés !

Il est donc urgent de se mobiliser pour obtenir des politiques sociales, économiques, culturelles, nationales et internationales de paix s’inspirant de la Charte des Nations unies et respectueuses de tous les droits humains. L’enjeu c’est la construction d’une Europe et d’un monde de justice, de solidarité, de fraternité, de paix et de sécurité commune, à laquelle nous aspirons tous et toutes !

Partout dans le monde, des appels se développent pour faire de la Journée internationale de la paix du 21 septembre 2022 une grande journée de mobilisations pour la paix.

Partout, en France, face aux défis auxquels nous sommes confrontés, c’est le moment de faire entendre nos exigences en faveur de la paix, du climat, du respect de la planète, du désarmement nucléaire, de la justice sociale, du vivre ensemble en paix, de l’amitié entre les peuples et les individus. Non à une économie de guerre, oui à la satisfaction des besoins sociaux (santé, protection sociale, petite enfance, éducation et recherche, retraites, personnes âgées…).

Aucune de nos différences de conviction, d’appartenance ou de sensibilités philosophiques, politiques, religieuses, syndicales ou autres ne doivent faire obstacle à l’expression de cette aspiration commune.

Le 21 septembre 2022 partout en France, marchons pour la paix !

Paris, le 19 septembre 2022

jeudi 8 septembre 2022

Communiqué : L’activité touristique doit servir un autre projet de société

 "L’activité touristique doit servir un autre projet de société

Le tourisme est un pilier de notre économie. Il est indispensable. On ne peut toutefois ignorer les conséquences actuelles d’un tourisme de masse que côtoie un tourisme de luxe « VIP », ni les effets de cette activité fondée sur une économie de la rente : précarisation de l’emploi, spéculation qui écrase le droit à se loger et à s’installer pour les résidents corses, détérioration de l’air, de l’eau, des sols et de nos conditions de vie. Ce tourisme-là participe du réchauffement climatique qui ravage la planète.

Il nous faut passer à un autre tourisme respectueux des humains, des non humains et de leur environnement. Il nous faut tourner le dos à une approche mercantile de court terme. Une nouvelle ambition politique pour de nouvelles politiques publiques s’impose. Le débat sur l’avenir de la Corse est ici un cadre qui peut faire émerger des réponses aux urgences sociales et environnementales. Il y a aussi des avancées qui n’attendent pas de nouvelles lois. Tel l’aménagement du navire Le Piana qui permet de neutraliser la diffusion de particules fines. D’autres initiatives nous engagent vers une autonomie alimentaire via des circuits courts de production et de distribution et la promotion de ce modèle économique avec l’organisation de foires.

Deux enjeux stratégiques s’imposent au tourisme : la régulation des flux d’argent et celle de la circulation des personnes. La définition de quotas pour accéder à certains sites naturels répond à ce jour à une prise de conscience qui vise à protéger l’environnement et la biodiversité de ces espaces. Face à la démesure, la question de fond aujourd’hui n’est-elle pas de réguler à l’échelle de la Corse afin de lutter contre les séquelles d’un tourisme de masse et les séquelles de flux financiers, dont certains interrogent quant à leurs origines.

Depuis plusieurs semaines, en Corse et ailleurs en Méditerranée, de nombreuses voix s’élèvent pour dénoncer l’impact écologique des paquebots de croisière. Elles interpellent celles et ceux qui portent une responsabilité dans l’organisation de cette activité touristique particulièrement rentable et qui semble ne plus connaître de limite. La manifestation samedi 10 septembre à 10h devant l’Assemblée de Corse à l’appel du collectif Terra est une nouvelle mobilisation contre les dangers de cette activité devenue frénétique et contre d’autres pollutions qui mettent à mal le droit à la santé et à un environnement sain. La ligue des droits de l’Homme sera présente."

dimanche 4 septembre 2022

Solidarité avec l'avocat franco-palestinien Salah HAMMOURI arbitrairement détenu

 La LDH sera présente au rassemblement de soutien à Salah HAMMOURI, ce lundi 5 septembre à 18h devant la préfecture d'Ajaccio.

Salah HAMMOURI, avocat franco-palestinien, défenseur des droits humains est victime d'un acharnement du pouvoir israélien depuis plusieurs années.

Depuis mars 2022, il se retrouve en détention administrative sans inculpation ni procès. C'est en raison de son action pour la défense des droits des prisonniers politiques palestiniens et plus largement pour les droits de l'Homme qu'il continue de faire l'objet d’une violente campagne d’intimidation de la part du pouvoir israélien.

Lire : 

SITUATION DE SALAH HAMOURI Lettre ouverte de Patrick Baudouin, président de la LDH, adressée à Emmanuel Macron, président de la République


ISRAËL/PALESTINE : LE HARCÈLEMENT CONTRE L’AVOCAT DES DROITS HUMAINS SALAH HAMMOURI DOIT CESSER Communiqué commun dont la LDH est signataire.


ARRÊTEZ LES ATTAQUES DU GOUVERNEMENT ISRAÉLIEN CONTRE LA SOCIÉTÉ CIVILE PALESTINIENNE - Lettre ouverte commune à l’attention du président Biden et dont la LDH est signataire.



Intervention d'André PACCOU, délégué régional de la section, lors du rassemblement :

 
"La guerre est présente en Europe et tous nos regards sont tournés vers l’Ukraine agressée par la Russie.

Pour autant, nous ne pouvons oublier les risques d’un conflit généralisé au Moyen-Orient, là où les tensions sont vives depuis des décennies.

Nous ne pouvons ignorer les tensions actuelles, conséquences d’une politique de plus en plus radicale de judaïsation :

- A Jérusalem, avec la politique israélienne d’expulsion en cours dans les quartiers orientaux de la ville ;

- Au sud d’Hébron, avec la décision de transfert forcé d’un millier de Palestiniens et les violences perpétrées par les colons israéliens dans toute la Cisjordanie ;

- Le durcissement des règles d’entrée des étrangers en Cisjordanie décidées par les autorités israéliennes avec de lourdes conséquences pour des milliers de conjoints palestiniens.

Selon le droit international, l’armée mobilisée dans la mise en œuvre de ces mesures, ne peut intervenir en Cisjordanie occupée uniquement pour ses besoins militaires ou pour le bien-être de la population palestinienne sous occupation.

Comme le constatent les ONG, « la moitié des règles, concernant les conjoints, sert au contrôle démographique, en empêchant les familles palestiniennes de vivre en Cisjordanie.

Nous ne pouvons oublier le blocus mortifère de Gaza, véritable prison à ciel ouvert où les habitants sont soumis à un même régime de privation, à un même blocus mortifère depuis 15 ans.

Les conséquences de cette situation inacceptable sont rappelées année après année par les ONG et par la Banque mondiale : il s’agit d’un taux de chômage et d’un niveau de pauvreté dévastateurs qui condamnent les Palestiniens à une vie sans avenir, de conditions d’existence de plus en plus critiques, notamment pour ce qui concerne l’accès à l’eau et aux soins.

Et comment ne pas s’inquiéter du sort fait aux ONG, désignées comme « terroristes » en vertu de la loi antiterroriste israélienne. Les directeurs de ces associations, une dizaine, ont été convoqués par l’armée israélienne et l’agence de sécurité israélienne pour être interrogés. Tout le personnel est actuellement sous la menace d’une arrestation et de poursuites imminentes.

Les locaux ont été scellés, les ordinateurs saisis avec d’autres documents confidentiels.

Parmi les associations, des défenseures et défenseurs des droits des enfants, des droits des femmes, des droits sociaux et économiques, des travailleurs agricoles, des prisonniers.

Parmi ces associations, Al Haq, membre comme la ligue française des droits de l’Homme, de la fédération internationale des droits de l’Homme, la FIDH.

Parmi les personnes déjà arrêtées, Salah HAMMOURI, avocat, franco-palestinien, défenseur des droits des prisonniers politiques palestiniens dans le cadre de l’association ADAMEER qualifiée abusivement de « terroriste », qui a déjà passé 9 années dans les prisons israéliennes entre 2005 et 2021. Aujourd’hui, en détention administrative.

Le 10 août dernier, cette association recensait 4450 prisonniers politiques palestiniens dont 67 en détention administrative, un record depuis 2016.

 Il s'agit d'un régime hérité de l'occupation britannique : le dossier est secret, la détention renouvelable tous les 3 à 6 mois indéfiniment.

Aujourd'hui, nous sommes rassemblés parce que nous n'oublions pas les Palestiniens.

Nous voulons dire notre solidarité avec les ONG palestiniennes. Nous demandons au président de la République d'agir pour protéger notre compatriote, l'avocat franco-palestinien Salah Hammouri. Nous lui demandons de façon urgente de poursuivre les démarches déjà engagées pour mettre fin immédiatement à sa détention arbitraire, pour lui rendre sa liberté pleine et entière afin qu'il puisse vivre dans sa maison et sa ville natale avec sa femme et ses enfants et non pas expulsé de Palestine, pour qu’il puisse aller et venir sans restriction dans et hors d'Israël, exercer sa profession d'avocat en continuant à se consacrer à la plus noble des causes, celle de la défense des droits de l'Homme."

vendredi 26 août 2022

Communiqué de soutien à la fonctionnaire de la pénitentiaire qui demande un rapprochement familial

 La ligue des droits de l'Homme apporte son soutien à la fonctionnaire de la pénitentiaire affectée à Marseille alors qu'elle demande une affectation en Corse qui lui permettrait de vivre avec son conjoint et son fils.

Au nom du droit de vivre en famille et au regard de la situation particulière de cette famille dont l'enfant nécessite la présence de sa mère, le rapprochement familial apparaît comme une réponse évidente de simple humanité.

Corsenetinfos

lundi 15 août 2022

« La laïcité : pour que vivent nos libertés »

 « La laïcité : pour que vivent nos libertés » -  

Intervention de Elsa Renaut présidente de la section au couvent de Vico à l'invitation de l'association des amis du couvent le 12/08

jeudi 4 août 2022

Communiqué - Interpellation des directions des prisons de Borgo et d'Ajaccio sur la situation actuelle des détenus

 La ligue des droits de l’Homme de Corse est informée de la situation des détenus de la maison d’arrêt de Borgo par une avocate de Bastia, membre de la LDH, en ces termes : "chaleur accablante dans les cellules qui sont de véritables étuves et manque criant d’activités programmées pour les extraire de leur cellule vers d’autres lieux plus frais. Ceux qui sont sous le toit qui n’est pas isolé suffoquent sous la chaleur. Seuls les parloirs et les locaux administratifs sont climatisés."

L’urgence de cette situation dans un contexte marqué par des vagues de chaleur successives nous impose d’interpeller au plus vite par voie de communiqué la direction de la prison de Borgo mais aussi celle de la prison d’Ajaccio dont la vétusté et l’exiguïté des locaux ne sont plus à démontrer. La LDH leur demande de mettre en place les mesures nécessaires à la protection des personnes incarcérées. Elle appelle également les députés à la vigilance en usant en l’occurrence de leur droit de visite.

Ajaccio, le 04/08/2022

FRANCE 3 CORSE VIA STELLA

Corse-Matin 05/08 :


Corsenetinfos 

vendredi 29 juillet 2022

Prison d’Arles : la recommandation de la ligue des droits de l’Homme

 Prison d’Arles : la recommandation de la ligue des droits de l’Homme

Le rapport définitif de l’inspection générale de la justice sur « le fonctionnement de la maison centrale d’Arles suite à l’agression d’Yvan Colonna » » livre un certain nombre d’informations sur son assassinat. Il pointe les responsabilités d’un personnel pénitentiaire et de la directrice de l’établissement pour lesquelles sont demandées des sanctions. Des insuffisances sont aussi constatées au plus haut niveau du ministère de la justice.

L’inspection générale de la justice émet une vingtaine de recommandations qui à elles seules disent que ce rapport utile pour la recherche de la vérité est très insuffisant au regard de cet objectif. Ce ne sont pas la mise à jour de quelques réglementations ni leur rappel qui peuvent répondre aux attentes de justice exprimées en Corse unanimement au lendemain de l’assassinat d’Yvan Colonna.

Pour sa part, la ligue des droits de l’homme s’étonne que la mission minimise la responsabilité de l’antiterrorisme dans la non-affectation de Franck Elong Abe en quartier d’évaluation de la radicalisation (QER) en rejetant toute la responsabilité sur « l’insuffisance du management de l’ancienne cheffe d’établissement ».

Pourtant, dans son rapport, l’inspection rappelle qu’en 2019, le parquet national antiterroriste (PNAT) a émis un avis très réservé quant au transfert en QER de cet homme, s’opposant ainsi à l’avis favorable émis par le chef d’établissement de la prison d’Alençon. 

L’inspection rappelle également la circulaire de la Direction des affaires criminelles et des grâces du 1er juillet 2019 qui ne donne pas de compétence au PNAT en matière post-sentencielle pour émettre un avis sur une proposition d’affectation en QER initiée par un chef d’établissement pénitentiaire. C’est pourtant l’avis très réservé du PNAT qui va s’imposer, la direction de l’administration pénitentiaire du ministère de la justice n’affectera pas Franck Elong Abe en QER. La mission estime qu’il s’agit d’une erreur d’appréciation liée à une méconnaissance des textes. Nous en connaissons les conséquences.

La LDH ne peut s’empêcher de faire un lien entre cette erreur d’appréciation et les appels systématiques du PNAT suite aux demandes de libération conditionnelle acceptées pour les prisonniers corses et basques. Là aussi, c’est le PNAT qui impose sa loi. Pour sa part, la LDH ajoute une recommandation au rapport de l’inspection générale pénitentiaire : « Que cesse la toute-puissance de l’antiterrorisme au détriment de l’application de la loi ».

Ajaccio, le 29 juillet 2022

Corsenetinfos

France 3 Corse Via Stella

Lire le Rapport définitif Inspection de fonctionnement à la maison centrale d'Arles suite à l'agression d'Yvan Colonna

samedi 23 juillet 2022

Situation carcérale de Sébastien MATTEI à Arles - Courrier au directeur de la maison centrale d'Arles

 

Monsieur le Directeur,

"Par courrier en date du 9 juin 2022, vous nous confirmez la situation de Monsieur Sébastien Mattei, actuellement détenu dans l’établissement pénitentiaire que vous dirigez, d’une part le sentiment d’insécurité exprimé de manière répétée par ce détenu depuis l’assassinat de Monsieur Yvan Colonna, d’autre part, son placement sous le régime de l’isolement afin d’assurer sa sécurité et anticiper tout risque d’agression. Nous vous remercions pour les informations précises dont vous nous faites part.

Informés par Messieurs les députés Acquaviva et Colombani de leur déplacement dans votre établissement, nous avons reporté notre réponse à votre courrier.

Notre volonté de dialogue demeure. Toutefois, nous ne pouvons que constater la situation ambigüe de Monsieur Mattei, soumis à un régime carcéral rigoureux alors qu’il semble exprimer un traumatisme suite à l’assassinat de son compagnon de prison.

Nous comprenons bien le souci de le protéger d’autres détenus mais notre inquiétude n’en demeure pas moins dès lors qu’une autre question peut être également posée concernant la protection de Monsieur Mattei contre lui-même.

A la situation complexe de Monsieur Mattei, ayant subi un événement d’une extrême gravité, difficile à gérer pour l’administration d’une prison, il n’existe qu’une seule réponse, son rapprochement à la prison de Borgo, auquel fait obstacle son inscription au répertoire des DPS.

L’avocat de Monsieur Mattei a attaqué cette décision devant le tribunal administratif. En tout état de cause, nous vous demandons de mettre en place des conditions d’incarcération qui ne soient pas vécues comme une punition par le prisonnier, notamment en rétablissant dans des conditions identiques à celles appliquées aux autres détenus son accès à la promenade, aux activités et à la douche, tout en le préservant évidemment d’un risque d’agression.

Nous vous remercions, Monsieur le Directeur, d’être à nouveau à notre écoute et nous vous renouvelons nos salutations respectueuses."

Corse-Matin 23/07 :