dimanche 30 avril 2017

vendredi 28 avril 2017

Communiqué de la section : Contre l’extrême droite, votez !


Pour la deuxième fois de ce siècle, l’extrême droite est présente au second tour de l’élection présidentielle.
La battre relève d’une urgence démocratique. Son accession à la plus haute responsabilité de la République serait une hypothèque sur nos vies et un empêchement pour l’avenir. Sa haine remplacerait la fraternité, son pouvoir tuerait nos libertés et sa domination interdirait toute égalité. Nous aurions tort d'imaginer un seul instant, le temps d'un vote, que la Corse puisse échapper à ce régime politique d'exception !
Nous ne l’acceptons pas et nous appelons nos concitoyens à voter en conséquence.

Corsenetinfos

France 3 Corse Via Stella - Corsica Sera 28/04

Communiqué de 34 sociétés de journalistes dénonçant «l’entrave à la liberté» d’informer par le FN

« A l’occasion de la campagne pour le second tour de l’élection présidentielle, le Front national a décidé de choisir les médias qui sont autorisés à suivre Marine Le Pen. Plusieurs titres de presse ont ainsi vu leur représentant tenu à l’écart de toute information et de toute possibilité de suivi sur le terrain de la candidate du Front national. Ainsi, après Mediapart et Quotidien (et avant lui Le Petit Journal), l’AFP, Radio France, RFI, France 24, Le Monde, Libération et Marianne, notamment ont été à un moment ou à un autre victimes de ces exclusives. Il ne s’agit donc en rien d’un recours à la pratique du “pool” de journalistes où les informations et images sont partagées.
Nous protestons de la manière la plus ferme qui soit contre cette entrave à la liberté de faire notre métier et de remplir notre devoir d’informer.
Il n’appartient pas à une formation politique, quelle qu’elle soit, de décider des médias habilités à exercer leur rôle démocratique dans notre société. »

Les SDJ de l’AFP, Alternatives Economiques, BFM-TV, Capa, Les Echos, Elle, Europe 1, L’Express, Le Figaro, France 2, Rédaction nationale de France 3, France 24, France Bleu, France Culture, France Info, France Inter, L’Humanité, Libération, Journal du Dimanche, M6, Marianne, Mediapart, Le Monde, L’Obs, Le Point, Premières Lignes, Quotidien, RFI, RMC, RTL, Télérama, LaTéléLibre, TF1, La Vie soit 34 SDJ ainsi que les élus du SNJ-CGT et de la CFDT du conseil de rédaction de La Voix du Nord et le Collectif « Informer n’est pas un délit » (INPD).

Les appels à contrer le FN dans les urnes :

Appel à défendre les valeurs de la Résistance face au Front National - un texte  de Noëlle Vincensini, Jacqueline Arrii, Isaline Amalric Choury, Isabelle Gaggini et Marie Jeanne Nicoli :


Appel-Résistance-Urgence !
- Noëlle Vincensini, Résistante, déportée à Ravensbrück ;
- Jacqueline Arrii Wroblewski, Résistante corse ;
- Isaline Amalric Choury, nièce de Danielle Casanova, Résistante, exterminée au camp de Birkenau ;
- Marie-jeanne Nicoli , petite fille de Jean Nicoli, Résistant, assassiné par les fascistes italiens ;
- Isabelle Anthonioz Gaggini, fille de Geneviève de Gaulle Anthonioz, Résistante, internée et déportée à Ravensbrück ;
La mémoire est notre conscience, notre avenir, n’oublions pas ce que nous ont transmis nos parents résistants, déportés, torturés, emprisonnés, sauvagement abattus… ils se sont battus contre l’occupant fasciste italien ou allemand, ils ont donné leur vie pour que nous puissions être libres ! pour une humanité fraternelle, solidaire et sans exclusion.
Le score du Front National au premier tour des présidentielles au niveau national et en Corse est un électrochoc qui doit réveiller les consciences.  La facho-sphère s’organise et agit  partout en Europe et  malheureusement il semble qu’elle n’ait pas épargné notre île !

Le communiqué du Président de l'Exécutif de Corse - La Corse doit, par son vote, dire « Non » au Front National et à Madame Le Pen :

"Le Conseil exécutif de Corse et l’ensemble de la majorité territoriale ont, avant le premier tour, demandé à tous les candidats à l’élection présidentielle s’ils étaient prêts à tirer les conséquences politiques de la nouvelle donne créée par la victoire des nationalistes aux élections territoriales de décembre 2015, et à ouvrir un dialogue permettant de créer les conditions d’une solution politique globale à la question corse. Aucun de ceux pouvant prétendre accéder à la fonction présidentielle n’a souhaité s’engager en ce sens. Aucun d’entre eux n’a non plus apporté de réponses fortes à des attentes et revendications majeures : statut de résident, coofficialité de la langue corse, traitement de la question des prisonniers politiques, inscription de la Corse dans la Constitution, statut fiscal, développement économique et social, statut d’autonomie. Nous avons pris acte de cette fin de non-recevoir, et avons considéré que nous ne pouvions pas, dans ces conditions, nous engager collectivement en faveur de quelque candidat que ce soit. Je me suis moi-même abstenu au premier tour, eu égard à ce refus d’ouvrir une perspective politique permettant d’engager les relations entre la Corse et l’Etat dans une ère nouvelle.   
Le résultat issu des urnes au soir du premier tour de scrutin crée une situation politique radicalement nouvelle. M. Emmanuel Macron, que nous n’avons pas soutenu au premier tour, et Madame Marine Le Pen, dont les choix sont aux antipodes des nôtres, sont qualifiés pour le deuxième tour. Surtout, celle-ci a réalisé en Corse un score considérable, arrivant largement en tête de tous les candidats, avec 27,88 % des suffrages exprimés, et l’emportant dans une commune insulaire sur trois, dont les deux plus grandes villes Aiacciu et Bastia. Il convient de respecter l’expression du suffrage universel, sans traiter ce vote par le mépris, mais sans sous- estimer non plus la gravité de ce qu’il représente. Notre première responsabilité est de nous adresser aux électrices et aux électeurs qui, bien que ne partageant pas l’idéologie du Front National, ont voté en sa faveur pour manifester leur malaise, leur colère, ou leur inquiétude, notamment face aux menaces de l’islamisme radical ou à la montée du communautarisme. Il faut nous employer à les convaincre qu’ils ont fait le mauvais choix, et traiter les problèmes politiques, économiques, sociaux, culturels, sociétaux, qui sont le terreau sur lequel prospère l’idéologie de l’extrême-droite. C’est une démarche de fond, qui s’inscrit sur la durée, et que nous avons initiée dans bien des domaines depuis notre accès aux responsabilités en décembre 2015.  

Pour Jean-Guy Talamoni, président de l'assemblée de Corse :

"le résultat électoral de Marine Le Pen, même relativisé au regard d'une forte abstention et d'un corps électoral contestable, constitue un fait politique majeur." Le président de l'assemblée s'adressant aux nationalistes qui décideront de se rendre aux urnes leur indique d'opter pour un choix qui "ne peut être que l'opposition à la candidature du Front National":


"En Corse, le premier tour des élections présidentielles françaises a placé très haut le vote en faveur de Marine Le Pen. Le fort taux d'abstention explique partiellement ce résultat, taux d'abstention dû au fait que nombre de nos compatriotes, de sentiment national corse, ne se sentent pas directement concernés par ce scrutin. Ils le sont cependant indirectement et ils ne l'ignorent pas. D'autres nationalistes corses n'hésitent pas à se rendre aux urnes. Les deux choix ont leur part de légitimité et de logique. En ce qui me concerne, en tant qu'indépendantiste corse, je n'ai jamais voté à une élection présidentielle française et je ne le ferai pas davantage cette année. Il n'en demeure pas moins que le résultat électoral de Marine Le Pen, même relativisé au regard d'une forte abstention et d'un corps électoral contestable, constitue un fait politique majeur. Quelle réaction doit-il susciter de notre part? Certainement pas la stigmatisation ou le mépris des électeurs. Il est clair qu'en Corse comme ailleurs en Europe, la démocratie est fragilisée pas les différentes fractures qui affectent nos sociétés: désaffection pour la politique institutionnelle, fractures entre générations, fractures territoriales et sociales. Il suffit d'observer le score du Front National dans les quartiers défavorisés de nos villes... Notre majorité territoriale a la responsabilité historique de réduire ces fractures et de réhabiliter la politique dans l'esprit des Corses, car on a pu voir au XXe siècle où peut conduire la haine de la politique et l'antiparlementarisme. En ce qui nous concerne, nous avons commencé à œuvrer à la cohésion de la société corse à travers une autre manière de concevoir l'action publique : réduction drastique des frais des élus, Comité d'évaluation des politiques publiques, Comité de massif pour lutter contre la fracture territoriale, suppression des déserts culturels, sanitaires et numériques, actions de développement économique, statut fiscal et social, mesures en faveur des retraités, politique de l'emploi local, Assemblée des jeunes pour combattre la fracture intergénérationelle... Ces politiques nouvelles nécessiteront évidemment un délai pour produire leurs effets, mais il n'y a pas d'autre moyen de traiter efficacement, au fond, le cancer d’une démagogie qui déforme et détruit la démocratie. En attendant, et s'agissant du second tour de l'élection présidentielle française, deux attitudes peuvent se concevoir. La première est celle que j'adopterai une fois de plus, par choix personnel et par logique politique: l'abstention. La seconde concerne les nationalistes qui décideront de se rendre aux urnes: pour eux le choix ne peut être que l'opposition à la candidature du Front National, une candidature radicalement incompatible avec les valeurs du Mouvement national corse, humaniste et paoliste."

Maria Guidicelli : " Réagir face à l'inquiétante progression de l'extrême-droite dans l'île"

"La Corse a placé en tête Marine Le Pen au premier tour de l'élection présidentielle. Au-delà de l'onde de choc que ce résultat a provoqué, il appartient, à présent, à tous les démocrates de réagir face à l'inquiétante progression de l'extrême-droite dans l'île. 
Les valeurs que défend la candidate du Front National sont aux antipodes des principes de tolérance, d'ouverture, de partage qui sont celles de la Corse humaniste dans laquelle je me reconnais et je me suis toujours inscrite.

Communiqué du MCD :

"Pour la deuxième fois sous la 5ème République, le Front National est qualifié pour le second tour de l'élection présidentielle. Il arrive en deuxième position juste derrière Emmanuel Macron et bien devant les autres candidats. Ce résultat traduit le profond désarroi de nos concitoyens face à la crise économique, au chômage et à la montée des précarités. Il reflète également l’incapacité des grandes formations politiques de gouvernement à y apporter des réponses satisfaisantes. 

vendredi 21 avril 2017

Visite en Corse de l'Ambassadeur de Palestine

A l'invitation de Corsica Palestine, la section était présente à la conférence en présence de M. Salman El Herfi, ambassadeur de Palestine en France, et de sa directrice de cabinet Noha Rashmawi.

mercredi 12 avril 2017

Procès pour injures et menaces à l'encontre d'André Paccou - 11 avril - Délibéré le 16 mai

France 3 Corse Via Stella - Compte-rendu d'Anne-Marie Leccia
France 3 Corse Via Stella - Corsica Sera 11 avril

Alta Frequenza
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RCFM - journal 8h 12/04

Corse-Matin 12/04 :
Corsenetinfos - Article de Nicole Mari

Injures publiques et menaces de mort contre André Paccou : « Un procès pour que ça cesse ! »

Rédigé par Nicole Mari le Mardi 11 Avril 2017 à 22:43 | Modifié le Mercredi 12 Avril 2017 - 13:02
Quatre prévenus comparaissaient, mardi après-midi, au tribunal correctionnel de Bastia pour « injures publiques » et un autre pour « menaces de mort » sur les réseaux sociaux à l'encontre d'André Paccou, porte-parole de la Ligue des droits de l'homme (LDH) Corsica. Les prévenus, nient la caractérisation des faits qui leur sont reprochés. Leur défense a uniment plaidé la relaxe. Le procureur a requis des peines d’amende et, pour deux d’entre-eux, 2 et 4 mois de prison avec sursis. André Paccou espère que ce procès mettra un terme à la campagne de diffamation et aux pressions dont il est l’objet. Le jugement est mis en délibéré au 16 mai.

Les soutiens d'André Paccou devant le Palais de justice de Bastia.
Les soutiens d'André Paccou devant le Palais de justice de Bastia.
 Pourquoi cette haine ? ».  Cette question bouleversante d’André Paccou résume, à elle seule, l’enjeu des deux procès qui se sont tenus, pendant près de six heures, mardi après-midi, au tribunal correctionnel de Bastia. Le porte-parole de la section corse de la LDH était confronté à ceux qu’il considère comme « à l’origine et responsables de la campagne d’injures, de menaces et de pressions » que sa famille et lui-même subissent depuis deux ans.