jeudi 13 septembre 2018

Communiqué suite au tag de menace à l'encontre de Lionel MORTINI, maire de Belgodère

"La ligue des droits de l'homme condamne le tag menaçant qui a visé nommément Lionel MORTINI, maire de Belgodère, président de l'ODARC et de la communauté de communes de Lisula, élu territorial. En la circonstance, elle tient particulièrement à rappeler son engagement pour la fraternité aux côtés de réfugiés syriens. La LDH alerte quant à cette mauvaise agitation qui n’est ni banale ni acceptable. Toutes les menaces sont inacceptables y compris à l’encontre de personnes engagées dans la vie publique. Une intimidation visant un élu quel qu’il soit nous concerne tous, c’est une agression contre la démocratie. La LDH témoigne de sa solidarité à Lionel MORTINI et lui apporte son entier soutien dans son action humaniste et son engagement au service de tous."

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Corse-Matin 17/09

jeudi 23 août 2018

Conférence de presse après l'audience avec la Préfète de Corse, Josiane CHEVALIER

Mercredi 22 août, une délégation de la ligue des droits de l’Homme Corsica a rencontré la préfète de Corse pour la première fois depuis sa prise de fonction dans l’île. L’entretien qui a duré deux heures a permis un échange approfondi sur plusieurs questions importantes. La LDH a apprécié la disponibilité de la représentante de l’Etat et la qualité des échanges.

En introduction, la délégation de la LDH a fait part de son inquiétude consécutivement à la venue du président de la République en Corse en février dernier. Au candidat à la présidentielle girondin s’est substitué un président élu jacobin affirmant avec insistance l’autorité première de l’Etat. Cette vision jacobine s’oppose aux attentes des Corses exprimées ces dernières années au travers de plusieurs scrutins. Elle est source de malentendus et de tensions préjudiciables au dialogue. Elle signifie une impasse pour l’avenir. Pour sa part, malgré un contexte qui se tend et qui l’inquiète, la LDH veut continuer à contribuer au débat en abordant des questions qui relèvent de son mandat, les droits, la citoyenneté, le développement démocratique. C’est dans cet esprit qu’elle souhaite travailler avec la préfète.

Elle a abordé la situation des prisonniers politiques en précisant qu’il ne s’agissait pas pour elle d’ignorer la séparation des pouvoirs. En s’adressant à la préfète sur cette situation, la LDH a pour objectif d’alerter sur les conséquences en matière de tranquillité publique et d’apaisement, du fichage au FIJAIT de nationalistes ayant purgé leurs peines, d’amendes liées à des attentats nationalistes passés au nom des dommages et intérêts dus à l’Etat, de punitions exceptionnelles pour les personnes condamnées dans le cadre de l’assassinat du préfet Claude Erignac. La LDH a insisté sur la nécessité de s’émanciper du passé pour construire de nouvelles relations entre la Corse et la République. Sinon, le risque est celui d’agitations pouvant déboucher sur des cycles de violence et de répression. Il faut avoir la volonté de changer d’époque.

Autre question importante abordée par la LDH, celle des réfugiés. La LDH a rappelé la résolution de l’Assemblée de Corse en 2015, recensant un certain nombre de moyens permettent l’accueil de réfugiés et la mobilisation de la société civile là aussi avec des propositions concrètes d’accueil. Elle a dénoncé le refus de l’Etat d’intégrer la Corse dans le plan d’accueil des réfugiés et l’absence de réponse aux propositions faites par la société civile au prétexte que la Corse ne disposait pas de centre d’accueil de réfugiés. A une question de fraternité et de solidarité l’Etat a répondu pas une question technique qui ne constituait pas pour autant un obstacle infranchissable à l’accueil des réfugiés. La LDH a demandé que soit mis un terme à cette marginalisation de la Corse qui ne satisfait que l’extrême-droite. Elle a considéré que la proposition de l’accueil de l’Aquarius dans un port de Corse relevait de cette Corse de la fraternité que l’Etat ne peut continuer d’ignorer. Puis elle a écouté avec d’intérêt la préfète qui s’est dite prête à travailler dans le sens d’une contribution de la Corse à l’accueil de réfugiés avec les municipalités, la Collectivité de Corse et les associations.

La LDH a ensuite interpellé la préfète sur les graves dysfonctionnements de certains services de l’Etat, la DIRECCTE et les finances, dénoncés par les organisations syndicales. Elle a évidemment pris note de l’annonce faite par la préfète d’investigations concernant le contrôle d’établissements de bord de mer en référence à « la mouvance nationaliste ». La LDH a estimé nécessaire de rendre publiques les conclusions de ces investigations. La préfète a confirmé les investigations. Elle a indiqué qu’elle rappellerait l’obligation de neutralité dans les services de l’Etat.

Incidemment, le débat a ensuite porté sur l’occupation du domaine public en bord de mer. La LDH a proposé que les associations de l’environnement et les syndicats pour les travailleurs saisonniers soient associés aux discussions à venir avec l’Etat, les professionnels concernés et la Collectivité de Corse.

Revenant sur son propos introductif et sur son inquiétude vu le contexte actuel, la LDH est intervenue sur sa conception du rôle et la place de l’Etat. Celui-ci a pour obligation première de garantir l’accès aux droits pour tous. Mais il doit aussi contribuer au développement des libertés locales. Au 19ème siècle la conquête des libertés locales a constitué une importante avancée démocratique face à un Etat administratif dominant. Pour la LDH, la revendication largement majoritaire en Corse de « plus de liberté et plus de responsabilité » s’inscrit dans cette trajectoire d’émancipation de la société.

Alta Frequenza - Interview d'André Paccou
(Alex Bertocchini - Alta Frequenza) - Rentrée politique, avec un grand P pour la Ligue des Droits de l’Homme, qui vient de rencontrer assez longuement la préfète de Corse. À l’occasion de cet échange à bâtons rompus, la LDH et la représentante de l’Etat en Corse ont en effet abordé tous les sujets, y compris ceux qui fâchent, qui constituent la vie publique de l’île. Rôle précis de l’Etat en Corse, prisonniers politiques, réfugiés, dysfonctionnement de certains services, autant de sources de malentendus et de tensions préjudiciables au dialogue estime la LDH qui souligne toutefois la volonté d’écoute de la nouvelle préfète de Corse. Nous déclinerons plus en détails tous les aspects de cet entretien dans nos prochaine éditions.

Alta Frequenza - Suite
(Alex Bertocchini - Alta Frequenza) - La Ligue des Droits de l’Homme a effectué sa rentrée politique en rencontrant la préfète de Corse. Tous les sujets, y compris les plus difficiles, ont été abordés à l’occasion de cet échange avec la représentante de l’Etat en Corse. On peut dire que l’île est aujourd’hui à la croisée des chemins avec l’arrivée depuis deux ans d’une nouvelle gouvernance politique. Rôle précis de l’Etat en Corse, prisonniers politiques, réfugiés, dysfonctionnement de certains services, autant de points qui provoquent dans l’île des tentions de plus en plus vives. La réforme constitutionnelle et la construction d’un nouveau statut n’est pas le moindre des soucis de la société corse d’aujourd’hui, l’actualité de ces derniers mois en est l’illustration.

France 3 Corse Via Stella Corsica Prima 23/08

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LDH Corsica : Où il est question de liberté et de responsabilité

Rédigé par José FANCHI le Jeudi 23 Août 2018 à 17:32 | Modifié le Jeudi 23 Août 2018 - 18:17

Visite du Président de la République, situation des prisonniers politiques, des réfugiés, ou encore les dysfonctionnements de certains services de l’Etat, l’occupation du domaine public en bord de mer, tels ont été les sujets développés, jeudi matin, au cours d’une conférence de presse du président de la Ligue des Droits de l’Homme - Corsica, André Paccou. Avec ses collègues, il s'est entretenu avec la préfète de Corse, Mme Josiane Chevalier, et a fait un compte-rendu de cet entretien.


Conférence de presse de la LDH jeudi matin
Conférence de presse de la LDH jeudi matin

Corse-Matin 24/08 :


dimanche 19 août 2018

Communiqué suite aux tags qui ont visé le groupe I Muvrini

" La ligue des droits de l'homme condamne les tags haineux qui ont visé le groupe I Muvrini lors de son déplacement à Cargèse et la mauvaise agitation qui s'en est suivie sur le réseau social. Peu importe l'origine de ces inscriptions et cette agitation. Celles-ci sont avant tout l'expression de la bêtise et le talent des I Muvrini ne saurait être atteint. La Ldh apporte son soutien au groupe. "

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Corse-Matin 20 / 08 /2018

vendredi 17 août 2018

Communiqué de la section : Des punitions d'exception


"Une fois de plus, une des personnes condamnées dans le cadre de l’assassinat du préfet Claude Erignac, Pierre Alessandri, se voit refuser sa radiation du répertoire des détenus particulièrement surveillés, les DPS. Vingt ans ont passé, mais la garde des sceaux, après avis des commissions locales et nationales « DPS », a pris une décision qui entrave la possibilité d’un rapprochement à Borgo. La raison d’Etat, toujours la raison d’Etat, mue en vengeance d’Etat, s’impose au détriment de l’application de la loi mais aussi au détriment des familles concernées. De fait, les familles de Pierre Alessandri, d’Alain Ferrandi et d’Yvan Colonna subissent elles aussi des punitions d’exception. »

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mardi 14 août 2018

Communiqué de la section - Aquarius en errance : répétition d’un scénario insupportable

"Au mois de juin, l’Aquarius, affrété par SOS Méditerranée et Médecins sans frontières, avait erré avec 630 réfugiés à bord avant d’être finalement accueilli en Espagne.
La Corse, par la voix de ses présidents de l'Assemblée et de l'Exécutif, avait alors proposé son hospitalité.
Aujourd’hui la situation se répète. 141 personnes – dont plus de cinquante mineurs – sont à bord du navire humanitaire qui ne sait où aller attendant qu’un port lui donne l’autorisation d’accoster !
De nouveau, on constate les refus ou les tergiversations des Etats européens qui se défaussent. 
De nouveau aussi, la France ne répond pas à ses obligations internationales. Pourtant la Corse propose son accueil et avec elle aujourd'hui le port de Sète.
Pour la Ldh Corsica, il est urgent de répondre à une situation, qui avant toute autre considération, consiste à sauver la vie d'enfants, de femmes et d'hommes."
Ajaccio le 14 août 2018

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Corse-Matin 15 aôut 2018


mardi 7 août 2018

Communiqué de la section

"L’affaire du contrôle des paillotes par les services de l’Etat associée à la mention « mouvance nationaliste » est grave. Elle suppose un traitement inégal des citoyens devant la loi. Elle est aussi une mise en danger des fonctionnaires chargés de ces contrôles, ce qui suscite à juste titre l’inquiétude des syndicats. Elle rappelle d’autres propos visant particulièrement les Corses en matière de contrôle fiscal prêtés au directeur régional des finances publiques en présence d’un secrétaire d’Etat et dénoncés également par des organisations syndicales.
Il y a deux hypothèses : soit il s’agit d’une politique concertée de l’Etat et l’affaire devient encore plus grave ; soit il s’agit d’excès de zèle de certains fonctionnaires qui méritent une action des autorités compétentes afin d’éviter la banalisation de ce type de comportement. Pour la ligue des droits de l’homme, il revient également aux autorités de l’Etat de s’exprimer publiquement et d’éclairer les citoyens sur le fonctionnement de ses services."
Article paru dans Corse-Matin le 8/08/2018


Article paru dans Corse-Matin le 7/08/2018

mercredi 11 juillet 2018

Rassemblement de soutien à Pierre ALESSANDRI et Alain FERRANDI

La section  Ldh était présente au rassemblement de soutien à Pierre ALESSANDRI et Alain FERRANDI
Tous deux condamnés à perpétuité dans le cadre de l'affaire Erignac sont incarcérés depuis 1999.
Pour la seconde fois, c'est la levée de leur statut DPS qui leur a été refusée. Et par conséquent, c'est leur rapprochement à Borgo et la possibilité d’un aménagement de leur peine qui leur sont refusés, au mépris du droit.
André Paccou a exprimé son soutien aux familles et au collectif  l’ora di u ritornu. Il a rappelé la façon dont cette affaire, au nom de la raison d'état, s'est transformée en vengeance d'état. C'est l'arbitraire qui l'emporte sur la justice, dont l'état de droit devrait être le garant.
Pour certains, il est des causes qui "ne se plaident pas".
Pour la LDH, la cause de Pierre ALESSANDRI et d'Alain FERRANDI doit être entendue et plaidée au nom des droits de l’Homme.
 C'est en particulier le droit défini à l'article 8 de la Convention Européenne des Droits de l'Homme qui est leur est dénié : Toute personne a droit au respect de sa vie privée et familiale, de son domicile et de sa correspondance.
Dans cette affaire, les souffrances des familles ne peuvent se mesurer.

Corse-Matin 8/06 

vendredi 15 juin 2018

Henri LECLERC à Ajaccio





         


Assemblea di a Giuventù

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Corse-Matin 15/05
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U Ghjurnalettu di CNI
" A vinuta in Corsica di Henry Leclerc. U prisidenti d'onori di a Liga di i Dritti di l'Omu, militanti è avucatu maiò, era 'ssi dui ghjorni in Aiacciu, da scuntrà à eletti, mà ancu ghjuvanotti è avucati, è scambià incun'iddi à nantu à a situazioni isulana. 'Ssa visita, l'hà fatta à a dumanda di a LDH Corsica, è in giru à dui tematichi: à ghjuventù è u Razzismu."

Corse-Matin 16/06
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mardi 12 juin 2018

Communiqué : Un beau message

"En proposant l'accueil d'un bateau de migrants dans un port de Corse, les présidents de l'Assemblée de Corse et de l'Exécutif honorent la Corse.
La LDH apprécie à sa juste mesure ce message d'humanisme. Il s'inscrit pleinement dans les meilleures traditions que porte notre communauté de destin, celles de la fraternité et de la solidarité.
La LDH n'ignore pas les messages de rejet qui travaillent aussi la société corse. Elle en fait un de ses combats prioritaires. Et la proposition des deux présidents appartient à ce combat."
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Henri LECLERC à Ajaccio

Henri LECLERC, président d'honneur de la Ligue des droits de l'Homme, grand avocat pénaliste, militant engagé depuis plusieurs décennies pour les droits et libertés, sera à Ajaccio ce mercredi 13 et ce jeudi 14 juin à l'invitation de la LDH Corsica.
Son déplacement est organisé autour de deux axes : la jeunesse et la lutte contre le racisme.
Mercredi 13, Henri LECLERC participera à la remise des prix du concours de plaidoiries pour les droits de l'Homme, au Rectorat à 15h.
Jeudi 14 après-midi, il sera reçu par les élus de l'Assemblea di a Giuventu pour un moment d'échanges.
Sur la question du racisme, il rencontrera dans la soirée du 13 les représentants syndicaux témoins des propos "corsophobes" qui auraient été tenus par le directeur régional des finances, le 26 mars dernier.
Le 14 au matin, une réunion de travail est organisée à l'Assemblée de Corse avec le collectif des avocats "pè a defensa di a Corsica". En débat, la lutte contre le racisme dont le racisme anti-corse et les possibilités d'agir en justice.
Le jeudi 14, à 11h 15, devant les grilles de l'Assemblée de Corse, cours Grandval, avec des membres du bureau de la Ldh Corsica, Henri LECLERC tiendra un point presse.