mardi 22 mars 2016

Attentats de Bruxelles : combattre en restant solidaires

Après Paris, Bruxelles connaît l’horreur des attentats. C’est d’abord aux victimes, à leurs parents et à leurs proches que la LDH pense avec colère et douleur. Cette stratégie terroriste est insupportable et doit être combattue. Les criminels s’en prennent à la démocratie et aux droits de l’Homme : nous devons répondre en usant des moyens nécessaires et dans le cadre de l’Etat de droit. Dans ce contexte, comment ne pas s'interroger sur la mobilisation de moyens antiterroristes en Corse, encore ces jours-ci, alors qu'il n'y a plus d'action clandestine depuis deux ans.
Défendre la démocratie, c'est aussi rester solidaires, combattre amalgames et discriminations, réaffirmer notre attachement aux libertés et à l’égalité des droits. Ce sont autant de défis que nous avons à relever à Bruxelles, à Paris et partout dans le monde.
Ajaccio, 22 mars 2016

lundi 21 mars 2016

La section présente à Reims ce mardi

« Mardi 22 mars, des supporters du SCB comparaîtront devant la justice suite aux incidents survenus à Reims le 13 février après le match Reims-Bastia. Après les interventions du ministre de l’intérieur, du procureur de Reims et du préfet de la Marne sur cette affaire avant le procès, la LDH de Corse s’est adressée par lettre ouverte au préfet de la Marne. Elle a rappelé que le dernier mot serait donné à la justice. Mais ce dernier mot n’aurait de sens que s’il est la conclusion d’un débat contradictoire à armes égales, dans un climat serein, sans pression aucune. Dans le prolongement de ce rappel, la LDH informe que Dominique RENUCCI, déléguée régionale de Corse, sera présente comme observatrice à l’audience du 22 mars au tribunal de Reims. »

dimanche 20 mars 2016

Dans le cadre de la semaine d’éducation contre le racisme et l’antisémitisme, pour le lancement de l’édition 2016 de cette semaine,  la ligue des droits de l’homme, avec l’académie de Corse et le collège de Porticcio organisent une

Conférence de presse
Lundi 21 mars 2016 à 11h
Collège de Porticcio

« La déclaration universelle des droits de l’homme s’affiche à l’école en français et en corse »

En présence de Monsieur Philippe LACOMBE, recteur de l’académie de Corse. A cette occasion, Elsa RENAUT, Présidente de la section de Corse de la  LDH expliquera le sens de son action en direction des enfants et les prolongements qu’elle lui donnera.

Corsenetinfos

Site du Rectorat

Corse-Matin 22/03
                               

Corsica Sera 21/03
Rcfm 22/03

samedi 19 mars 2016

Semaine d'éducation contre le racisme et l'antisémitisme : intervention de la LDH

Pour l’ouverture de la semaine d’actions contre le racisme et l’antisémitisme, la LDH interviendra au collège de Porticcio lundi 21 mars. Cette action se situe également dans la suite de notre déclaration lors de l’installation du comité opérationnel de lutte contre le racisme et l’antisémitisme (CORA) le 8 février dernier.
Ce lundi, nous présenterons aux élèves la déclaration universelle des droits de l’homme (DUDH), en français et en corse, rédigée par la communauté internationale au lendemain des crimes contre l’humanité commis pendant la seconde guerre mondiale au nom de l’inégalité raciale entre les hommes.
Nous échangerons avec eux de l’actualité de l’article premier de la DUDH « Tous les êtres humains naissent et demeurent libres et égaux en dignité et en droits ».Le choix d’une version bilingue est également notre volonté de dire que l’universel se conjugue dans toutes les langues et se nourrit de la singularité des sociétés.

A 11h, en partenariat avec le collège, la LDH organisera une conférence de presse, en présence du recteur. Elle lui remettra un exemplaire de l’affiche bilingue de la DUDH qu’elle a publiée avec le soutien de la CTC, dont un représentant sera également présent. Cette affiche travaillée avec une professionnelle du graphisme sera appelée à être diffusée dans tous les établissements scolaires de Corse.
19/03/2016

Corsenetinfos - Communiqué du Rectorat

mardi 8 mars 2016

Ghjurnata internazionale di e Donne : projection à l'Assemblée de Corse du film documentaire de Jackie Poggioli "Resistante corse dipurtate"

Invitée par Jackie Poggioli, la section était présente à l'Assemblée pour assister à la projection de son film "Résistantes corses déportées", un documentaire à la mémoire de dix-huit résistantes corses. La réalisatrice a précisé que son film livre une autre image de la femme corse traditionnellement représentée comme une figure maternelle sacrificielle lors de la guerre 14-18; son documentaire rend hommage au combat politique de femmes engagées contre le nazisme et qui ont connu l'horreur des camps.

Lire le texte de Jackie Poggioli "Résistantes corses déportées" à l'Assemblée de Corse :

"L’Assemblée de Corse et les Femmes
C’est un acte politique fort que les deux Présidents de l’Assemblée de Corse ont accompli, ce 8 mars. Ils ont tenu à célébrer la Journée Internationale de la Femme de façon totalement inédite, dans ce lieu le plus représentatif du Pouvoir politique insulaire. Et cet hommage, ils ont choisi de le faire en s’appuyant sur un documentaire en langue corse, produit par ViaStella, consacré à des Résistantes insulaires Déportées. C’est un choix doublement symbolique.
 La longue mise au ban du Corse, qui était la langue maternelle des héroïnes évoquées dans ce film, renvoie en effet comme un écho troublant à leur oubli à elles. Le choix de rappeler leurs parcours réveille de fait le souvenir de générations d’ombres féminines qui ont fait la Corse mais qui gisent pourtant, sans nom et sans visage, dans les ténèbres de l’Histoire.

samedi 5 mars 2016

Lettre ouverte de la section au Préfet de la Marne

Monsieur le Préfet de la Marne,

Dans un communiqué sur les incidents survenus à Reims samedi 13 février 2016, autour du match Reims-Bastia, notamment marqués par la blessure grave d’un supporter bastiais, vous rappelez notre chance de vivre sous un régime de libertés. Ce sont ces libertés que les citoyens veulent protéger lorsqu’ils se mobilisent dans le calme comme lors de la manifestation du 20 février dernier à Bastia pour demander justice. Vous aussi, vous en appelez à la justice et non à la calomnie. Sans évidemment parler de calomnie les concernant, admettez toutefois que les premières déclarations du ministre de l’intérieur et du procureur de Reims ont été partiales et qu’elles ont contribué à la colère qui s’est exprimée en Corse en partie  de manière violente, ce qui a conduit la ligue des droits de l’Homme de Corse à dénoncer le risque d’un nouveau cycle de violence et de répression dans l’île. Le procureur de Reims a confirmé l’utilisation de flash Ball le samedi 13 février à Reims, une arme déjà mise en cause et contestée suite à des blessures provoquées par son usage lors de manifestations de rue.
Vous rappelez la menace terroriste, celle-là même qui incite le gouvernement à armer la police municipale aujourd’hui et, nous dit-on, demain, des agents de sécurité de sociétés privées. Dès lors, la vigilance des citoyens va devoir s’amplifier, et avec elle, la méfiance des citoyens envers la police en cas de problème. Nous sommes d’accord, monsieur le Préfet, ce qui importe pour la tranquillité publique, c’est la vérité. Permettez-nous de dire notre trouble lorsque nous entendons le témoignage du jeune qui a perdu un œil. Comme vous, évidemment, la LDH de Corse attend l’action de la justice qui doit avoir le dernier mot. A la veille d’une audience publique sur les incidents de Reims, il est nécessaire et indispensable de rappeler que ce dernier mot de la justice n’aura de sens que s’il est la conclusion d’un débat contradictoire, à armes égales, dans un climat serein, sans pression aucune.
Veuillez agréer, Monsieur le Préfet, nos salutations citoyennes.
Ajaccio, le 5 mars 2016

vendredi 4 mars 2016

La LDH présente à la conférence organisée par Parlemu Corsu à Bastia


Compte-rendu par Mathéa Comelli, membre du bureau de la section, 
qui a assisté à la conférence et représentait la LDH :

PARLEMU CORSU
5 MARS 2016
MUSEE DE BASTIA


Diaporamas de présentation
Toute la conférence a lieu en Galicien, Catalan, et Corse. Seules quelques interventions en Français.
  
Propos introductifs de Micheli LECCIA
-          Il n’y a pas de race supérieure, il n’y a donc pas de langue supérieure
-          Un combat pour une langue minoritaire est un combat contre le racisme, une lutte juste pour la démocratie

Galice : Marcos Maceira Président de A Mesa, pour la normalisation linguistique.

Galicien = 13 millions de locuteurs

Le Galicien était parlé par toutes les classes sociales, le Castillan était la langue de l’élite
L’Etat espagnol centralisateur impose le castillan dans tous les aspects du quotidien, mais le Galicien reste la langue sociale.
En 1936 Statut d’autonomie de la Galice, mais dictature de Franco supprime ces avancées, et a interdit le Galicien.

Aujourd’hui le Galicien et le Castillan sont coofficiels, l’Etat espagnol a ratifié la Chartes des langues minoritaires.

  ð  Dans la pratique, ce n’est pas vraiment respecté (série d’exemples), les entreprises ne peuvent pas utiliser uniquement le galicien sous peine d’amende, etc.

Depuis 1986, l’association (16 000 adhérents) A Mesa émet des propositions pour introduire le Galicien dans la vie quotidienne, publique et économique.

Catalogne : Mayans Balcells (chef de service langue au département de l'enseignement)

Catalan = 11 millions de locuteurs

Le nombre de pratiquants n’induit pas la coofficialité (exemple avec le Maltais, parlé par seulement 400 000 personnes, et qui est pourtant une langue officielle)

Lien est fait entre le fascisme et le linguicide.
Incohérence de la politique de coofficialité puisque l’Occitan est une des quatre langues officielles de toute la Catalogne alors que seule une toute petite région est concernée.


La coofficialité du Catalan concerne :
-          L’Administration
-          La toponymie
-          Les médias et la communication publique
-          L’éducation (jusqu’au lycée)

Jusqu’en 1979 et le Statut d’autonomie de la Catalogne, la société était plurilinguistique, mais l’école monolinguistique.

Le but n’est pas d’en terminer avec le Castillan, car c’est une langue internationale (tout comme le Français), mais de permettre au Catalan d’exister réellement.

Alain DI MEGLIO

La coofficialité est une nécessité pour sauver le Corse.
Sauver la langue Corse = sauver la diversité culturelle
Monolinguisme = pauvreté cognitive

En 1989, la Corse reconnaît le Français comme langue officielle, pourquoi pas l’inverse ?

L’Etat français est bloqué dans une posture absurde (« fédéralisme n’est pas dans l’ADN de l’Etat français »).

Il ne faut pas non plus tomber dans l’excès inverse de l’Afrique du Sud qui reconnait plus de 11 langues.

Le Corse ne doit pas devenir une langue excluante, la coofficialité permet au contraire une liberté et est la seule façon de sauver le bilinguisme.

Grandes idées émergentes de cette conférence :

-          La coofficialité est présentée comme le seul moyen de sauver le Corse.
-          Il est conseillé de suivre l’exemple Catalan pour ne pas tomber dans le piège de la fausse coofficialité en Galice.
-          La sauvegarde de la langue Corse est un combat démocratique

La salle était bondée, très fortes réactions de l’assemblée lorsqu’Alain DI MEGLIO intervient.

mercredi 24 février 2016

Communiqué de la section

« La ligue des droits de l’Homme de Corse condamne les menaces de mort qui ont visé un magistrat du tribunal de grande instance d’Ajaccio. Elle s’associe aux soutiens qui  se sont manifestés et rappelle son attachement à une justice sereine et indépendante. »

Corsenetinfos

Corse-Matin 26/02 :
Corse-Matin 2/03