lundi 27 juillet 2015

Le bureau de la section de Corse de la LDH se félicite de la mobilisation des très nombreuses personnes et personnalités, responsables et militants politiques, syndicalistes, artistes, associatifs, écrivains, journalistes.... qui apportent leur soutien à André Paccou et à sa famille. Il remercie les 33 signataires de la lettre ouverte publiée dans la Corse Votre Hebdo ce vendredi 24 juillet. Il remercie également celles et ceux qui ont relayé la lettre ouverte et le communiqué du bureau de la LDH Corsica .
Par la solidarité qu'elles ont exprimée à l'égard du porte-parole de la LDH, ces personnes ont aussi signifié leur refus du racisme et de la xénophobie. 
Le bureau fait part du soutien des instances nationales de la LDH qui suivent attentivement la situation et du soutien de très nombreux responsables locaux de la LDH hors de Corse.
Il rappelle qu’une plainte a été déposée contre les auteurs des propos orduriers et menaçants qui ciblent André et sa famille depuis plusieurs semaines sur le réseau facebook. Ces individus doivent assumer jusqu’au bout leurs responsabilités. 

La lettre ouverte "Aux côtés d'un homme d'honneur" publiée dans CORSENETINFOS

vendredi 24 juillet 2015

Lettre de soutien à André Paccou, publiée dans SETTIMANA (La Corse, Votre Hebdo) ce vendredi 24


Depuis plusieurs semaines, une inquiétante campagne, aux accents particulièrement odieux, cible le délégué de la section de Corse de la Ligue des Droits de l'Homme (LDH). Elle fait suite à "l'affaire de Prunelli di Fiumorbu", où une kermesse scolaire prévoyant une chanson interprétée dans les différentes langues pratiquées par les enfants de l'école - dont l'arabe - a dû être annulée à la suite de menaces. Depuis, André Paccou et sa famille ont été visés, nommément, sur les réseaux sociaux. C'est en réponse à ces faits que cette lettre ouverte a été écrite. Elle est cosignée par des militants, des universitaires, des artistes, des réalisateurs, des associatifs liés historiquement à la mouvance identitaire et par des membres de la société civile. Leur dénominateur commun : tous se sont manifestés spontanément pour dire leur solidarité à l'égard d'André Paccou. A travers sa défense, ils veulent dire leur refus de voir la défense de l'identité corse dévoyée par un discours raciste et ordurier.
                            
Aux côtés d'un homme d'honneur

C'est à un véritable lynchage symbolique, perpétré sur Internet, que nous voulons faire barrage aujourd'hui. Basta à la campagne ordurière et aux menaces infâmes visant André Paccou et sa famille ! Elles sont indignes de notre peuple, au nom duquel certains de leurs auteurs prétendent s'exprimer. Elles sont en totale contradiction également avec la religion chrétienne dont la défense est invoquée par ces messagers débordant de haine et de vulgarité. L'identité corse, comme la foi de nos pères, n'ont certainement rien à voir avec les images indécentes et les commentaires ignobles déversés sur les réseaux sociaux depuis des semaines. Nos aïeux ne  se reconnaîtraient pas dans ces sordides diatribes et ces répugnants clichés que nous nous refuserions même à montrer, comme preuves de l'infamie de leurs auteurs, aux personnes âgées de notre entourage, par respect pour elles.
Nous sommes au demeurant consternés et stupéfaits de découvrir l'identité de certains de ces internautes qui se vautrent dans cette fange ou l'alimentent et que nous connaissions sous un tout autre jour. Nous sommes bouleversés face au chagrin des enfants d'André, atteints de plein fouet par ce torrent d'injures hideuses, qui déshonorent ceux qui les professent. 
Pour notre part, que nous soyons agnostiques ou croyants, adhérents de la LDH ou pas, nous luttons depuis longtemps, dans nos milieux professionnels ou associatifs respectifs, pour une certaine idée de la Corse, pour la défense de ses Droits et de sa culture, et c'est à ce titre que nous avons eu l'occasion de rencontrer André Paccou. Il a toujours été à nos côtés, contrairement à bien de ses contempteurs, plus prompts à se répandre en insanités sur les réseaux sociaux qu'à lutter sur le terrain pour notre île, contrairement à ce qu'ils veulent faire accroire ! 
Qu'il s'agisse de la reconnaissance de notre peuple, de notre langue, de l'amnistie des prisonniers politiques, de la lutte contre les procédures d'exception ou contre le racisme anti-corse, André Paccou est toujours monté en première ligne, avec la même détermination que pour les autres combats de la LDH. Son engagement s'est manifesté au-delà de l'actualité, pour rendre notamment leur honneur aux soldats corses fusillés pour l'exemple en 14-18. Au vu de son investissement permanent sur tous ces fronts, les attaques ignominieuses dont il fait l'objet nous touchent d'autant plus. A travers lui, c'est de fait une certaine vision de la Corse, que nous défendons pour certains d'entre nous depuis des décennies, qui est mise en ligne de mire. Nous ne saurions accepter sans réagir ce ciblage criminel.
Nous assurons donc de tout notre soutien André, ainsi que sa famille, et nous demandons instamment à ceux qui écrivent ou relaient des propos infâmes à son encontre de s'en tenir là et de bien réfléchir à la teneur et à la portée de leur logorrhée indigne. A travers André, c'est notre Corse qu'ils salissent. Au fil de leurs messages répugnants, qu'ils osent accompagner de certains symboles identitaires, c'est notre combat qu'ils dénaturent. 
Nous voulons croire qu'ils prêteront une oreille attentive à notre indignation et à notre écœurement. Nous espérons qu'ils comprendront que leur campagne aux bien inquiétants relents s'inscrit dans une dérive aussi funeste pour notre île que le jacobinisme fossilisé de certains. Nous les mettons en garde contre l'instrumentalisation dont ils sont victimes ou dont ils sont les agents objectifs.                                                                                                                                                              
Nous sommes quant à nous aux côtés d'André Paccou, homme d'honneur vilipendé par les suppôts, volontaires ou inconscients, d'un fascisme que nous ne laisserons pas se parer des couleurs de la corsitude. Après avoir tourné le dos à notre île ou avoir violemment combattu le mouvement identitaire corse depuis les années 70, certains idéologues réactionnaires voudraient aujourd'hui lui faire le baiser de Judas. Nous demandons aux internautes qui de fait relaient leur entreprise de mesurer la gravité de la situation. Pour notre part, nous ne laisserons pas dévoyer notre lutte et traîner ses alliés dans la boue.
   

Jean-Claude ACQUAVIVA, Vincent ANDRIUZZI,  Léo BATTESTI,  Paul-Jo CAÏTUCOLI,  Jean-François CASALTA, Jean CASTELA, Pierre CERVETTI, Antoine CIOSI, Joseph CIPRIANI, Jean-Hugues COLONNA , Jean-Sébastien DE CASALTA,  Valentina et Matteu FILIDORI, Alain DI MEGLIO, Dumè GAMBINI, Patrizia GATTACECA, Fabiana GIOVANNINI, Anne-Marie LECCIA,  Micheli LECCIA, Félicie et Christian LORENZONI, Ribellu Jean-Claude LUCCHINI, Christophe MAC DANIEL, Jean-Louis ORLANDETTI,  Pascal OTTAVI, Gaston PIETRI, Jackie POGGIOLI,  Jean-Marie POLI, Patrizia POLI, Cathy ROCCHI, Maria SANTONI, Gérard SERPENTINI, Dumè TAFANI

vendredi 17 juillet 2015

Depuis plusieurs semaines et en particulier depuis les événements de l’école de Prunelli di Fiumorbu, André Paccou, porte-parole de la LDH, est victime d’une campagne violente et haineuse entretenue par plusieurs personnes sur le réseau facebook.  
Injures, menaces et images ignobles, répétées, amplifiées au fil des messages, véritable défoulement de haine, le visent personnellement et atteignent sa famille. Son nom est associé à des photos obscènes (une « partouze ») assorties de commentaires abjects, insupportables à reproduire. Les menaces vont crescendo. 
"tu es pas chez toi ici alors ferme ta gueule et va vivre chez les melons......", "on t'emmerde,..... retourne en francarabie....", "c’est une charogne de français de merde, marcher derrière lui c’est une honte moi je le ferai quand lui sera entre 4 planches !!!!! là je le suivrai, fils de pute… seule la violence paie…", "son fils travaille à la mairie … non ?", " .......ne devrait jamais oublier qu’il n’est pas corse et que le temps chez nous ne signifie rien demain ou dans 20 ans il en fera la très amère expérience »

Même si les événements de l’école de Prunelli di Fiumorbu sont passés, même si des comptes ont été fermés et des messages supprimés, André Paccou est resté la cible de menaces et d’injures. Leurs auteurs ont continué à déverser leur haine, durcissant leurs menaces, montrant leur acharnement à nuire. Son portrait est alors exhibé en permanence avec ce commentaire « cet homme est dangereux »

Et ils le font au nom du « sang corse », de la "Corse terre chrétienne", de la lutte contre "l’islamisation forcée de la Corse". Certains se réfèrent au groupuscule d’extrême-droite « riposte laïque » ou sont en lien avec d’autres groupuscules d’extrême droite corses tels « cristiani corsi », « sangue corsu », « patria nostra ». On ne peut pas croire que ces personnes soient la proie de discours dont ils ne mesureraient pas l’objectif. Ils sont les acteurs d’une stratégie du pire qui se diffuse, convainc et se joue des peurs.
Nous devons réagir pour dire notre solidarité avec André et sa famille. Nous devons dire fermement que nous condamnons ces pratiques haineuses et  l’idéologie raciste dont elles se réclament. Nous devons avoir conscience qu’il s’agit d’une campagne mise en œuvre par des individus impliqués dans des organisations et des réseaux d’extrême-droite. L’objectif est de créer un climat dangereux autour du porte-parole de la LDH et de sa famille, et d’inciter à des comportements violents en tous lieux à tout moment. Nous ne devons pas sous-estimer les possibles conséquences de cet activisme militant.
 Le 16/072015
Le bureau de la section de Corse de la LDH : Elsa Renaut (présidente), Jean Sébastien de Casalta (vice-président), Antonin Bretel (secrétaire), Maryline Antoni (secrétaire adjointe), Dominique Renucci (trésorière et déléguée régionale), Claudette Dézert (trésorière adjointe), Jean Claude Acquaviva , Jean-Pierre Arrighi, Gérard Mortreuil, Sampiero Sanguinetti, Marie Louise Serra, Michèle Zevaco. Conseillère juridique : Frédérique Campana.
Message de la CGT :
"Bonjour M.PACCOU. je viens d'apprendre les menaces dont vous et votre famille êtes l'objet sur les réseaux sociaux. En mon nom personnel et de la Cgt nous condamnons ces actes ignobles et vous apportons  toute notre solidarité. La montée du racisme en corse est trop banalisée et trop peu combattue. Courage. Amicalement Jp battestini cgt"

jeudi 16 juillet 2015

Le Président de l'Assemblée, Dominique Bucchini, "dénonce publiquement les attaques dont André Paccou est victime"

               Extrait de l'allocution d'ouverture du Président Dominique Bucchini lors de la séance publique              des 16 et 17 juillet :

"Avant de conclure, mes chers collègues, il convient aussi de dénoncer publiquement les attaques dont André PACCOU est la victime après les incidents du collège de Prunelli di Fium’Orbu.
La dénonciation d’attitudes à caractère raciste lui vaut en effet, de devenir avec sa famille la cible d’un véritable harcèlement sur les réseaux sociaux.
Comme les délégués de l’Assemblée des enfants l’avaient à juste titre défendu dans cet hémicycle l’an dernier, l’usage de ces réseaux ne légitime en aucun cas un défouloir nauséabond de passions ou d’insultes. Sans chercher à en amplifier la portée plus que de raison, on ne saurait admettre que de tels comportements se répandent pour alimenter un climat de haine et d’exclusion à l’opposé du meilleur des traditions insulaires."

Extrait de l'article de Corse-Matin 17/07

dimanche 12 juillet 2015


Corse-Matin 12/07

Communiqué de la section, le 7 juillet

 « Depuis plusieurs semaines et en particulier depuis les événements de l’école de Prunelli di Fium’Orbu, André Paccou, porte-parole de la LDH,  est victime d’une campagne violente et haineuse entretenue par plusieurs personnes sur le réseau facebook. Injures, menaces et images ignobles le visent personnellement et atteignent sa famille.  Des messages et une page qui diffusaient ces propos orduriers ont été supprimés, les événements de l’école de Prunelli di Fiumorbu sont passés mais André Paccou et un de ses enfants restent la cible de menaces et d’injures. Une plainte a été déposée. Ceux qui usent de ces pratiques haineuses le font au nom du « sang corse » et de la lutte contre «l’islamisation forcée de la Corse». Ils ont tenté d’inciter à la violence raciste dans une autre école de Corse, espérant un effet de contagion après les évènements de Prunelli di Fium’Orbu. Cachés derrière leur écran, ils veulent attirer à eux des catégories en perte de repères et perméables à la haine comme reconquête sociale. Face à cette stratégie du pire, la LDH appelle à la plus grande vigilance. »
07/07
CORSENETINFOS 08/07
Communiqué diffusé sur RCFM 08/07

vendredi 10 juillet 2015


LETTRE AU PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE POUR QUE LA FRANCE ACCORDE L’ASILE À JULIAN ASSANGE

Monsieur le Président de la République,
Julian Assange vous a adressé le 3 juillet dernier une demande d’asile en France. Julian Assange n’a pas choisi la France par hasard. Cette demande procède certes de raisons familiales, mais surtout du rapport historique particulier qu’entretient notre pays avec les droits de l’homme. Sa demande est une marque de confiance pour notre pays, qui pose des questions fondamentales que l’on ne peut évacuer de façon expéditive. Nous sommes donc interpellés de la réponse négative apportée par vos services moins de 24 heures après l’expression de la demande de Julian Assange. La question est trop grave pour en rester à un classement sans suite, d’autant que ceci arrive après les difficultés rencontrées par Edward Snowden et reflète une problématique qui se reposera à l’avenir.
Julian Assange, vous le savez, vit reclus dans 5 m2 à l’Ambassade d’Equateur à Londres, sans aucun accès à l’extérieur, au jardin ni même à une terrasse. Il est séparé de sa famille et de ses proches, dont certains se trouvent en France. L’origine de ses difficultés ? Avoir eu le courage de rendre publics des documents qui révèlent les abus criminels de l’armée américaine, les mensonges de l’administration ou encore les écoutes de la NSA. Et c’est précisément pour cette raison que la France devrait répondre favorablement à la demande d’asile de Julian Assange. Les documents que Wikileaks a révélés démontrent que l’ensemble des acteurs politiques et économiques français sont écoutés par la NSA. Ceci interroge sur la réalité de la souveraineté de notre pays, et attaque de plein fouet nos intérêts économiques, que vous placez d’ailleurs au cœur de votre politique étrangère.Plutôt que de brider les libertés en adoptant une directive sur le secret des affaires ou une loi sur le renseignement, nous ferions mieux au niveau français comme européen, de faire vivre les libertés fondamentales qui sont notre marque de fabrique et de mettre en place des mesures communes pour protéger nos intérêts face aux écoutes de la NSA. Il ne nous appartient pas de juger de la réalité des faits qui sont reprochés à Julian Assange en Suède, nous souhaitons que la justice suédoise puisse faire son travail. Cependant, au vu de la situation particulière de M. Assange, il nous parait tout à fait légitime pour garantir sa sécurité qu’il puisse être entendu à distance.
La voix de la France porte dans le monde lorsqu’elle incarne les valeurs des Lumières, de la Révolution Française et de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen. C’est en vertu du préambule de notre constitution qui prévoit que « tout homme persécuté en raison de son action en faveur de la liberté a droit d’asile sur les territoires de la République » que nous vous demandons d’accorder l’asile à Julian Assange. La France s’est honorée en 2003, lorsqu’elle a refusé le chantage à la guerre en Irak et a marqué son indépendance vis-à-vis des Etats-Unis. L’histoire nous donne aujourd’hui malheureusement raison. La question posée par la demande d’asile d’un lanceur d’alerte comme Julian Assange est politiquement comparable à celle qui nous était posée en 2003. La révolution numérique et ses potentialités seront-elles récupérées au service de la surveillance généralisée ou ouvriront-elles sur de nouveaux espaces de démocratie et d’expression des libertés ?
Il incombe au Président de la République de se placer au-dessus des considérations de politique intérieure, des intérêts économiques ou encore des partenariats internationaux pour que la France se positionne à la hauteur de ses valeurs et de son histoire. Nous comptons sur votre sens des responsabilités pour donner une suite favorable à la demande de Julian Assange.
Nous vous prions d’agréer, Monsieur le Président de la République, l’expression de notre haute considération.
Bertrand Bocquet, président de la Fondation Sciences Citoyennes ; Vincent Brossel, directeur de Peuples Solidaires ; Thomas Coutrot, porte-parole d’Attac ; Antoine Deltour, lanceur d’alerte de LuxLeaks ; Françoise Dumont, présidente de la LDH ; Stéphanie Gibaud, lanceuse d’alerte d’UBS ; Cécile Gondard-Lalanne et Eric Beynel, co-délégué-es généraux de l’Union syndicale Solidaires ; Bernadette Groison, secrétaire générale de la FSU ; Marie-José Kotlicki, secrétaire générale et Sophie Binet, secrétaire générale adjointe de laCGT des Ingénieurs, Cadres et Techniciens ; Bruno Lamour, président du Collectif Roosevelt ; Severine Tessier, présidente d’Anticor ; Emmanuel Vire, secrétaire général du Syndicat National des Journalistes CGT.

mercredi 8 juillet 2015

La LDH Corsica apporte son soutien aux deux journalistes de France 3 violemment agressés alors qu’ils exerçaient leur profession. Elle condamne ces actes lâches et odieux. Ceux qui les ont commis,  incités et aveuglés par la haine, ont attaqué des personnes pour ce qu’elles représentent.
Elle condamne avec la même force la volonté d’intimider un organe de presse. Ces actes inqualifiables portent atteinte à la liberté de la presse en Corse et doivent interpeller. Sans liberté d’informer et sans liberté d’être informé, il n’y a pas de démocratie.
Encore une fois, la LDH Corsica en appelle à la vigilance face à la multiplication d’actes violents  qui prennent pour cible les fondements de la démocratie.

CORSENETINFOS
Communiqué mentionné sur France 3 Corse et RCFM

   Corse-Matin du 9/07