dimanche 20 mai 2018

Communiqué suite à l'incendie dans les locaux de l'ESAT U Licettu

Un incendie a détruit les locaux de l’Etablissement et Service d’Aide par le Travail, l’ESAT U Licettu. C’est un outil d’intérêt général au service des adultes les plus vulnérables porteurs de handicap qui a été touché. Les conséquences pour les personnes prises en charge par cet établissement médico-social ainsi que pour les personnes qui y travaillent sont particulièrement graves et bouleversantes. La Ldh leur apporte son entier soutien. Elle souhaite que la lumière soit faite sur cette destruction et que l’ESAT puisse au plus vite retrouver un fonctionnement normal.

Corse.Matin com
Corse-Matin 21/05 :

mardi 15 mai 2018

PLAIDOIRIES POUR LES DROITS DE L'HOMME : les lycéennes et lycéens défendent les droits à Ajaccio ce 15 mai et à Bastia les 16 et 17

En partenariat avec l'Académie de Corse, la section a initié un concours de plaidoiries pour les droits de l'Homme à destination des lycéennes et lycéens de l'île.
Une première édition prometteuse avec des jeunes gens qui ont livré leur conscience citoyenne et exprimé avec détermination leur engagement pour la défense des droits.
Beaucoup d'implication, de travail et d'émotion ! Un grand bravo à tous les participants !
Le jury, présidé par Monsieur Philippe LACOMBE, Recteur de l'Académie, était composé de membres du bureau de la LDH de Corse et de représentants de l'Académie.

Corse-Matin 16/05 :




Un jury attentif et conquis à Bastia

Communiqué - Des massacres qui révoltent nos consciences

La ligue des droits de l’Homme est horrifiée. Des massacres de manifestants palestiniens par dizaines, des milliers de blessés. Parmi les victimes, des enfants. Chaque jour nous amène son lot d’horreurs dont sont responsables l’armée israélienne et en premier lieu, le gouvernement de ce pays. Ces crimes contre l’humanité révoltent toutes les consciences. Il s’agit aussi d’une politique guerrière que le président Trump soutient, voire alimente.
Que fait la France hormis quelques messages de protestation ? Que fait l’Europe de la défense des valeurs qui sont à son fondement : la paix, les droits de l’Homme ?
Veut-on laisser les faiseurs de guerre imposer leur loi en Méditerranée ?

vendredi 11 mai 2018

Communiqué suite aux tags menaçant la Procureure de Bastia

La LDH dénonce les tags qui menacent nommément la Procureure de Bastia. Ces inscriptions sur l'enceinte du Palais de Justice sont inacceptables.
Il est inadmissible de faire ainsi pression sur l'institution judiciaire en visant une personne qui la représente.
La LDH de Corse apporte son soutien à Madame la Procureure de Bastia.

Plaidoiries pour les droits de l'Homme organisées par la section en partenariat avec le Rectorat : article de Corse-Matin


jeudi 3 mai 2018

"La Ligue des Droits de l'Homme préconise une amnistie fiscale pour les prisonniers politiques corses" sur Alta Frequenza

ALTA FREQUENZA - Ecoutez André Paccou pour la Ligue des Droits de l'Homme.

(Frédéric Bertocchini - Alta Frequenza) - La Ligue des Droits de l'Homme se félicite de la motion adoptée par l'assemblée de Corse qui lors de sa dernière session d'avril, dénonçait le fichage FIJAIT de militants nationalistes poursuivis ou condamnés dans le cadre de l'antiterrorisme. Les amendes infligées à leurs encontre ont pour conséquence, selon la LDH, une précarisation de ces anciens prisonniers, ainsi que de leur famille. La Ligue des Droits de l'Homme préconise ainsi une amnistie fiscale qui pourrait prendre la forme d'un effacement des amendes.
Communiqué de la section - 2 mai
Lettre ouverte aux élus territoriaux - 18 mars

Solidarité avec le Pays Basque - 4 mai : rencontre internationale pour faire avancer la résolution du conflit au Pays Basque

Lire sur le site BAKE BIDEA - Le chemin de la paix  
Lire la Tribune de Michel Tubiana, président d’honneur de la LDH :
 Le choix de la paix
3 mai 2018
L’autodissolution de l’ETA met un terme à un processus qui a débuté en 2011, s’est poursuivi en 2017 par le désarmement, et se clôt en 2018 par une analyse des erreurs et fautes commises et la disparition de cette organisation. Par Michel Tubiana, président d’honneur de la LDH.
Le choix politique qui a été fait de proscrire le recours à la violence et d’adhérer à la vie démocratique fait l’objet de deux interprétations. Celle des autorités espagnoles, en particulier du parti populaire au pouvoir, qui relève de la victoire militaire contre l’ennemi accompagné d’un « vae victis » qui frappe ceux et celles qui sont emprisonnés ou que l’on pourchasse encore. La décision toute récente de la juge d’instruction, en charge des affaires catalanes par ailleurs, de tenter de poursuivre des personnes emprisonnées en France pour crimes contre l’humanité, l’organisation de procès contre des membres de l’ETA mais aussi contre celles et ceux qui se bornent à dire publiquement leur adhésion au processus de paix ou le refus de mieux traiter les prisonniers, attestent de l’impossibilité de ces autorités de penser la situation autrement qu’en termes de vengeance. D’une vengeance qui s’ancre dans l’histoire de l’Espagne, qui sonne comme une revanche contre des hommes et des femmes qui ont légitimement lutté contre le franquisme avant de se fourvoyer dans une logique militaire qui a hypothéqué l’idée d’indépendance et les a conduit à des violences inacceptables.
Qui peut penser un seul instant que continuer à poursuivre, juger, emprisonner, stigmatiser apportera l’apaisement souhaité et souhaitable ?
L’autre interprétation s’inscrit dans une autre perspective : celle d’une société réconciliée avec elle-même, en mesure de mener les débats qui l’agitent dans un cadre démocratique, respectueuse de l’Autre et qui refuse toute vérité sélective.
Ce n’est pas le chemin le plus aisé. Il implique d’écouter les souffrances endurées et de ne rien cacher. Car cette histoire ne s’écrit pas en noir et blanc. S’en tenir à l’ETA postfranquiste et militarisée, c’est oublier ce qu’ont été les années antérieures et leur cortège d’humiliations et de violences. C’est oublier que la torture a accompagné les GAL dans une quasi-impunité au point que la CEDH vient encore de condamner les plus hautes juridictions espagnoles pour avoir innocenté des forces de l’ordre manifestement coupables d’actes de tortures[1]. Ce qui est ici en cause, ce n’est pas un quelconque marchandage entre les responsabilités des uns et des autres, c’est l’absolue nécessité de ne rien laisser dans l’obscurité y compris lorsqu’il s’agit de faire la vérité sur des affaires encore non élucidées. C’est dans l’obscurité que s’entretiennent les rancœurs et les haines.
Dire ce qu’ont été ces années, c’est aussi reconnaître les victimes, toutes les victimes, pour ce qu’elles sont et pour leurs souffrances. Pas pour en faire des enjeux d’intérêts partisans ou politiques mais bien pour leur restituer leurs droits de femmes et d’hommes qui ont subi et subissent encore.
C’est, enfin, admettre que cette histoire ne se raconte pas d’une seule voix et qu’entendre ce que dit l’Autre, c’est admettre d’être bousculé dans ses certitudes.
Est-ce que ceci passe par les canons habituels du système judiciaire ? Probablement pas, tant celui-ci s’avère incapable, d’un côté et de l’autre des Pyrénées, de prendre acte des évolutions qui ont eu lieu quant il ne donne pas la sensation de vouloir les ignorer au profit d’apriori idéologiques voire politiques.
C’est aux sociétés civiles qu’il appartient de faire entendre aux autorités françaises et espagnoles que le choix de la paix ne peut être enfermé dans les formes rigides de la justice qui, pour reprendre une formule célèbre, ne reste qu’une administration bien qu’elle porte le nom d’une vertu.
L’imagination du cœur et de la raison doit permettre d’élaborer des moyens et des méthodes qui, certes, sortiront des cadres habituels, mais qui permettront de construire un dialogue entre tous les acteurs de cette histoire sans nier les responsabilités de chacun mais aussi sans se perdre dans les travers d’une vengeance perpétuelle.
La responsabilité des dirigeants politiques, en France comme en Espagne, c’est d’accompagner ce mouvement et non de l’empêcher. Les autorités françaises ont commencé à desserrer l’étau carcéral tout en restant très deçà de ce qui peut être fait. Il faut mettre à profit ce moment précieux pour faire le choix définitif de la paix.
Michel TUBIANA
Président d’honneur de la LDH
Artisan de la paix
[1] Décision non définitive du 13/02/2018 Portu Juahenea et Sarasola Yarzabal c/ Espagne

mardi 1 mai 2018

Communiqué de la section


La Ligue des Droits de l’Homme se félicite de la motion adoptée par l’Assemblée de Corse lors de sa dernière session d’avril qui dénonce le fichage au FIJAIT de militants nationalistes poursuivis ou condamnés dans le cadre de l’antiterrorisme, et qui proteste contre les amendes que certains d’entre eux se voient infligés avec comme conséquence évidente, la précarisation pour eux-mêmes et leurs familles. En ce sens, la LDH avait adressé en mars dernier, une lettre ouverte aux élus territoriaux leur demandant d’intervenir sur ces questions.
Elle rappelle que depuis plusieurs mois, des personnes ayant purgé leurs peines sont à nouveau confrontées à la justice parce qu’elles n’acceptent pas les contraintes que leur impose leur inscription au FIJAIT. Elles sont aussi confrontées à l’administration fiscale qui leur demande de régler des amendes exorbitantes au nom des dommages subis par l’Etat. La LDH s’adresse de nouveau aux élus territoriaux. Face à l’urgence de ces situations, il est nécessaire d’envisager une amnistie fiscale qui peut prendre la forme d’un effacement des amendes. Il est tout aussi nécessaire d’obtenir que les condamnés politiques corses soient exceptés de l’application du dispositif FIJAIT.
Lire la lettre ouverte aux élus territoriaux du 18 mars

Corsenetinfos

mercredi 18 avril 2018

Comité de solidarité avec la Catalogne - Cumitatu di sulidarità cù à Catalunya : présentation du Manifeste de la solidarité avec la Catalogne en conférence de presse

Manifeste de la solidarité avec la Catalogne
Pour adhérer au manifeste écrire à sulidaritacatalunya@gmail.com

Pour tous les peuples, la démocratie demeure une conquête précieuse et fragile. Elle est sans cesse mise à l’épreuve et exige de la même façon la vigilance des citoyens.
Aujourd’hui, les évènements qui se déroulent en Catalogne nous inspirent la plus vive inquiétude.

Arrestations et incarcérations de responsables associatifs et politiques ; violences policières contre des manifestants dignes et pacifiques ; mesures répressives contre des fonctionnaires, des députés, des maires, des médias, des entreprises ; mise sous tutelle étatique d’une institution régionale, coupure du réseau Internet et d’autres réseaux de télécommunication : au nom de la défense et de la restauration de l’ordre constitutionnel, le gouvernement espagnol avec l’appui de l’appareil judiciaire , multiplie les violations de l’Etat de droit.
Les droits civiques et politiques sont particulièrement atteints : la liberté de parole et de réunion pacifique, le droit à l’information, celui de manifester librement et pacifiquement. Nous refusons cette dérive répressive.

Nous en appelons à l’Union Européenne. Celle-ci ne peut fermer les yeux sur la violation de l’Etat de droit en Espagne au prétexte d’une affaire intérieure à ce pays. Ce serait abdiquer des droits et des libertés fondamentales garantis par la Convention Européenne des Droits de l’Homme, par la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme et par les articles 2 et 6 du Traité de Lisbonne qui est la loi fondamentale de l’UE.

Des juges en Europe refusent cette répression politique. Ils n’appliquent pas le mandat d’arrêt européen. Ils s’opposent à l’extradition de dirigeants catalans poursuivis par Madrid et réfugiés dans leur pays. Des comités de solidarité avec la Catalogne s’organisent également partout en France et en Europe. Ils interpellent les gouvernements et l’UE. Ils font un travail d’information pour mobiliser les opinions européennes. Ils rappellent que le débat sur l’indépendance appartient aux Catalans. Ce qui les mobilise, c’est la démocratie. Le Comité que nous avons créé en Corse s’inscrit pleinement dans cette démarche.

Pour tous les peuples, la démocratie demeure une conquête précieuse et fragile. En Espagne, elle a fini par s’installer après la mort d’un dictateur dans son lit. Mais malgré une structuration globalement démocratique de l’Etat espagnol, ce pays ne connaît toujours pas un début de règlement de son passé franquiste. C’est ainsi que l’on est encore à la recherche de 130 000 corps, disparus de la guerre civile, et que les familles des victimes demandent toujours justice.

De toute évidence, un régime qui emprisonne ses adversaires politiques ne peut prétendre défendre les libertés publiques et œuvrer dans le sens de la démocratie. Les événements récents de Catalogne exigent la plus grande vigilance des citoyens. L’UE ne peut, par cécité, se faire complice de cette régression démocratique dans un de ses pays membres.

Convaincus qu’il revient aux citoyens de rappeler que la démocratie et les droits de l’homme sont constitutifs du projet européen, nous, signataires, affirmons notre solidarité avec la Catalogne.
Nous n’acceptons pas que Madrid obère le processus démocratique par la mise hors-jeu de ses adversaires.
Nous demandons la remise en liberté sans attendre des personnes détenues et l’arrêt des poursuites judiciaires engagées pour tous les dirigeants catalans concernés.
Nous demandons le respect des résultats du vote intervenu en Catalogne le 21 décembre 2017 et la mise en place d’un gouvernement autonome conforme à la majorité des urnes.
Nous en appelons à un retour, au plus vite, de toutes les garanties démocratiques qui fondent l’Etat de droit afin que soit organisé un référendum permettant au peuple catalan de décider de l’avenir de la Catalogne.

Ajaccio, 18 avril 2018


sulidaritacatalunya@gmail.com
Sulidarità Corsica-Catalunya :